vendredi 30 novembre 2018

Z comme Zélie


Aujourd'hui dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais parler de la lettre Z comme Zélie.

Zélie Anne Marie DUPUY, ma grand-tante est née à Bretagne-d'Armagnac le mardi 5 octobre 1880, elle est la fille de Bernard Gustave DUPUY et de Suzanne Elisabeth HOURRES. 

Elle épouse, à Montesquieu (47) le lundi 18/10/1897 Louis Frédéric LARTIGUE un boulanger, né à Réjaumont (32) le 10/10/1875.

Le 29/7/1898 on retrouve le couple 30 route de Cahors à Agen. Puis c'est le départ vers la région parisienne, le 4/1/1899 on les retrouve 23 avenue de Nanterre à Rueil-Malmaison (92). Le dimanche 3/4/1904 nait leur premier enfant Robert LARTIGUE, rue de Suresnes à Reuil Malmaison. Puis le couple revient dans le Sud-Ouest. Le 20/1/1905 on le retrouve, sur le recensement, rue Sédéric à Nérac (47) au n°151. C'est là que va naitre leur deuxième garçon, Marcel le jeudi 7/3/1907. Le 31/3/1908 ils sont à Prayssas (47), Maurice y voit le jour le 2/3/1909. Puis c'est le déménagement à Tonneins (47) à partir du 22/4/1910, on retrouve le couple et les trois enfants sur le recensement de 1911 au 15 rue Mayranne.
C’est la guerre, Louis Frédéric est affecté, en tant que boulanger, à la 24ème section des commis et ouvriers. Il est libéré début 1919 et rejoint sa femme et ses trois enfants à Réjaumont dans le Gers (32). Le 9/3/1920 la famille s'établit à Puycasquier (32), puis revient à Réjaumont en 1923. C'est là que le divorce est prononcé. Je n'ai pas encore trouvé le jugement de divorce (il faut aller aux AD 32 à Auch).
Zélie et ses enfants partent pour Boucau, où ils sont accueillis par leur grand-mère Suzanne Elisabeth HOURRES (veuve de Bernard Gustave DUPUY). Bientôt le foyer va accueillir un nourrisson Claude CAZAUX, dont la mère vient de mourir en couches (il s'agit de mon père). Sa mère Marie DUPUY dite Adolphine est la sœur de Zélie.
D'après les souvenirs familiaux, Zélie travaillait dans les hôtels à Biarritz.
Par acte retenu devant Loustalet, notaire à Bayonne, elle achète des héritiers Castets, « un fonds de commerce, épicerie, buvette, exploité au Boucau rue de Lille, maison Tarbaise, sous le nom de buvette Tarbaise. » La vente est faite moyennant 1500 francs payé comptant. Le loyer mensuel de la maison est de 150 francs, il a été donné par "location verbale", comme c’était l'usage dans ces années. Comment a-t-elle fait pour acheter un fonds de commerce d'épicerie buvette ? La question se pose.

La maison Tarbaise en 2018,  elle va être démolie pour laisser la place à un immeuble moderne

En 1934 un facteur avait un salaire mensuel de 933 francs, un manœuvre touchait 610 francs, un instituteur débutant 875 francs, un professeur de faculté 4000 francs, un officier du grade de sous-lieutenant 1260 francs et un lieutenant-colonel 4300 francs. Mon grand-père Ernest Jean CAZAUX a pris sa retraite de facteur en 1937, elle s'élevait à 8925 francs annuels, soit 743,75 francs mensuels. Alors c’est vrai pour une modeste employée comme Zélie sortir tout c’est argent… interpelle ? Peut-être l’a-t-elle emprunté, mais elle n’avait aucun bien immobilier à mettre en garantie. Peut-être l’a-t-elle tout simplement économisé. Un mystère à éclaircir.
Après le décès de Suzanne HOURRES, c’est Zélie qui va se charger d’élever mon père. Tout n’a pas été rose tous les jours auprès de cette femme autoritaire dont je me rappelle vaguement le visage, car je suis né en 1953 et Zélie est décédée le 30/3/1957 dans la maison Tarbaise à Boucau.

Bibliographie

Pôle d’archives de Bayonne ACP 1934
Documentation personnelle






jeudi 29 novembre 2018

Y comme Yeux



Aujourd'hui dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais parler de la lettre Y: les Yeux de mes ancêtres

Parler de la couleur des yeux de ses ancêtres c'est volontairement se cantonner à ceux du 19ème et du 20ème siècle. Nous possédons une source incontournable : les registres matricules. J'ai donc regardé les couleurs des yeux de mes ancêtres français. Ceux des Landes sont à 100% châtains. Ceux du Lot-et-Garonne et du Gers sont à 90% châtains, un seul a les yeux gris. Pour aller un peu plus loin j'ai dressé un tableau avec les renseignements obtenus.


Pour la taille seul mon grand-père, Jean Ernest CAZAUX toise 1m78, mon père mesure 1m73 et ses frères entre 1m70 et 1m69. Au 19ème siècle par contre mon arrière-grand-père mesure 1m56 et son frère 1m61.
Côté Lot-et-Garonne dans la famille DUPUY la moyenne est à 1m66 et du côté BOUYGARD à 1m64. On est d'ailleurs dans la moyenne nationale française qui était de 1m65 en 1880.


mercredi 28 novembre 2018

X comme Décembre



Aujourd'hui dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais parler de la lettre X comme décembre

Qui n'a pas fait l'erreur à ses débuts en généalogie avec l'abréviation Xbre. 




Beaucoup l'ont interprété comme le mois d'octobre en fait il faut lire décembre, comme il faut lire 



"7bre" septembre, 







"8bre" octobre, 







"9bre" novembre. 


Désormais vous ne ferez plus l'erreur !! 

Dans ma généalogie, commencée dans les années 80, je me suis rendu compte, surtout depuis que je participe au challenge "1J1Ancêtre" que j'avais encore quelques coquilles dans ma généalogie. On dit bien que le cordonnier est le plus mal chaussé. Je fais de la généalogie professionnelle depuis maintenant 20 ans et "ma généalogie" n'est pas encore finie. Mais a-t-on jamais fini en généalogie…
Donc pour cette lettre X je vais parler de mes ancêtres qui ont eu un évènement (naissance, mariage, décès) au mois de décembre et cela dans l'ordre croissant des numéros Sosa, en excluant mon ascendance espagnole.
Sosa 2 : Mon père Gustave dit Claude CAZAUX décédé à Bayonne (64)  le mardi 20/12/1994, était né à Accous (64) le mercredi 16/1/1924 (sa mère étant décédée en le mettant au monde).
Sosa5 : Marie Louise dite Adolphine DUPUY née le jeudi 20/12/1883 à Montréal du Gers (32), décédée à Accous (64) le 16/1/1924 en mettant au monde son fils Gustave. Elle avait épousé Jean Ernest CAZAUX.
Sosa 8 : Vincent Evariste CAZAUX (mon arrière-grand-père) est né à Pouillon (40) le vendredi 22/12/1820 il a épousé Marie Antoinette DUFAU.
Sosa 11 : Suzanne Elisabeth HOURRES (la mère d'Adolphine) est décédée à Boucau (64) le 6/12/1934, fille de Louis et de Marie Marguerite CAVALIE elle avait épousé Bernard Gustave DUPUY.
Sosa 21 : Victoire DUTHIL est décédée à Nérac (47) le vendredi 8/12/1893, elle était la fille de Jacques et de Rose BERNES. Elle avait épousé Raymond André DUPUY et était la mère de Bernard Gustave DUPUY.
Sosa 22 et 23 : Le jeudi 21/12/1854, mariage à Nérac (47) entre Louis HOURRES et Marie Marguerite CAVALIE
Sosa 44 : Jean Roger HOURES est né à Vic-Fezensac (32) le mercredi 30/12/1801, il est le fils de Pierre et de Dominique MOULIE, l'époux d'Elisabeth NOLIBE et le père de Louis HOURRES.
Sosa 138 : Pierre LANUSSE est né à Pouillon (40) le 30/12/1698, fils de Jean et de Jeanne BERROTERERE. Il est l'époux de Jeanne BUCAU
Sosa 152 : Pierre DUFAU est décédé à Pouillon le vendredi 8/12/1775, fils de Pierre et de Bertrande CAZAILLON, il est l'époux de Marguerite PUYO.
Sosa 155 : Marie LAPEYRE est morte à Pouillon (40) le dimanche 22/12/1776, fille de Jean et de Jeanne CAZAILLON elle avait épousé Guillaume SAINT MARTIN.



mardi 27 novembre 2018

W .comme WILLIAM


Aujourd'hui dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais parler de William SINDERSINE et de la famille POLONY à Saint-Domingue et à Charleston aux USA.

Mon challenge est de parler de ma famille. Aujourd'hui la lettre W est très compliquée pour moi, j'aurais pu vous parler des Wagons (beaucoup de mes ancêtres ont travaillé dans les chemin de fer); du WWW (internet) et de tout ce que ce nouvel instrument m'a apporté (pas qu'à moi d'ailleurs), mais je vais vous parler, enfin évoquer William SINDERSINE. J'ai trouvé son existence grâce à Geneanet et il faut que je recherche davantage de renseignements avec Ancestry (c'est en anglais ça va être difficile pour moi).

Document trouvé sur Internet qui évoque Swindersine (en réalité Sindersine)

William SINDERSINE s'est marié à Charleston avec de Marie Rose POLONY le 3/1/1815. Marie Rose était veuve de Louis Alexander MENUDE. Marie Rose est la fille du docteur Jean Louis POLONY, fils de mes ancêtres directs Joseph Félix POLONY, opérateur et de Marie JAUREGUY (mes sosas 132 et 133).
Jean-Louis POLONY est né à Misson (40) le 2/5/1745. 

Le 28/10/1766, il embarque sur le bateau « La Société » en direction du Cap-Français (Saint-Domingue), pour être le médecin du prince de Rohan, gouverneur de cette île. D'après différents auteurs que j'ai consultés « ses connaissances dans presque toutes les sciences en font un homme remarquable pour tous les pays du monde. Il appartient à un grand nombre de sociétés savantes en Europe. Les voyages multipliés qu'il a fait dans toutes les parties de l'Amérique du Nord et du sud, ses connaissances profondes et son bon état d'esprit l'ont mis à partie d'enrichir l'académie des sciences d'un grand nombre d'observations nouvelles et utiles. Il était en histoire naturelle et en chimie, particulièrement estimé de M de Buffon et cela prouve au moins son active application aux sciences. »
En 1772 avec Pierre François CHATARD il publie une étude sur l'analyse des eaux de Boyne au Port à Piment.
A l'occasion des évènement survenus à Saint Domingue pendant la Révolution Française (soulèvement des esclaves mené par Toussaint LOUVERTURE) il se réfugie en Caroline, à Charleston. En décembre 1791, on l'autorise à venir plaider la cause des réfugiés français devant les parlementaires de Caroline. Il sollicite l'aide matérielle de l'Assemblée en racontant les infortunes qui ont frappé l'île. Sensible à ses arguments l'assemblée vote une aide financière pour pallier les premières nécessités des exilés. Mais elle s'arrête là et décide de ne pas intervenir à Saint Domingue. Au contraire elle lève la milice en Caroline du Sud pour contenir un éventuel soulèvement d'esclaves.
Vers 1774 il épouse au Cap (je n'ai pas encore trouvé la date) Marie Adélaïde DORE, fille de Jean-François DORE (notaire au Cap) et de Madeleine GERVAISE. C'est une créole née au Cap le 31/3/1755. On leur connait au moins trois enfants : Félix Catherine Louis POLONY, Jean Louis POLONY élève de 4ème au collège de Juilly en 1783 (dont j'ai perdu la trace) et Marie Rose la future épouse de William SINDERSINE (elle aurait épousé en premières noces Louis Alexandre MENUDE).

1°) Félix Catherine Louis POLONY est né au Cap-Français (St Domingue) le 4/11/1774, il est décédé à Paris (Faubourg St Denis) le 6/1/1825. Il épouse à Tours (37) le 20/7/1807 Jeanne Amélie JAROSSIER.
De cette union Jeanne Elisa POLONY née à Tours le 9/4/1808, décédée à Nozelles (37) le 10/11/1894, elle avait épousé à Nazelles le 1/8/1851 Antoine BONNET.
Felix Catherine Louis POLONY a eu un enfant naturel, Emile Arnaud POLONY né St Domingue le 6/4/1799, reconnu devant Marchand, notaire à Paris le 7/7/1824. Il sera employé des hypothèques. Il épouse à Tours le 2/6/1828 Marie Anne Louise DORLODOT-DESSART. Il est décédé à Nazelles le 14/9/1869. De cette union au moins quatre enfants : Emile François (mort jeune), Charlotte Léontine (morte jeune), Charles Ernest né en 1832 à Tours, mort le 6/6/1869 accidentellement à Livry Lourency (Marne) et Louis Madeleine POLONY épouse de Eugène FABRE directeur des Télégraphes à Montelimar.

2°) Je n'ai rien trouvé concernant Jean Louis POLONY le second fils de Jean Louis et Marie Adélaïde DORE

3°) Marie Rose va rester à Charleston et y faire souche avec les SINDERSINE.
Jean Louis POLONY est décédé à Charleston le 19/9/1805.



lundi 26 novembre 2018

V comme VINCENT EVARISTE


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vous parle aujourd'hui de Vincent Evariste CAZAUX mon arrière-grand-père

Vincent Evariste CAZAUX est né à Pouillon (40), maison Lanusse le vendredi 22/12/1820, il est le fils de Pierre CAZAUX et de Marguerite LOMBARD. 

Grâce au tableau de recensement du canton de Pouillon, on sait qu'il n'était pas très grand, 1m56. 

Il est faible de complexion, c’est-à-dire qu'il a une constitution physique faible et pour cette raison il est exempté de service militaire.

Il n'est pas l'aîné, il a une sœur Rosalie née le samedi 2/5/1818 à Pouillon, et un frère cadet Jean Joseph né au même endroit le mardi 20/6/1826.
Il va exploiter les terres de la ferme Lanusse avec ses parents et son frère Jean Joseph.
Le 9/8/1842 à Heugas a lieu le mariage de sa sœur Rosalie avec Jean AUGUSTE.
L'année 1858 va apporter son lot de malheurs à la famille. En trois jours elle perd deux de ses membres. Le 6/11/1858 Rosalie CAZAUX (épouse de Jean Auguste morte sans descendance) et le 9/11/1858 leur mère Marguerite LOMBARD.
Sa déclaration de succession nous indique qu’elle est propriétaire des biens de Lanusse et de Taillade sis à Pouillon.

Le 14/4/1859 devant Darregert (notaire à Pouillon) Pierre CAZAUX et ses enfants Vincent Evariste et Jean Joseph règlent les successions de Rosalie et de Marguerite LOMBARD. Jean Joseph fait cession à Vincent Evariste de tous les droits tant mobiliers, qu'immobiliers dans la succession de sa mère. Cette cession est faite moyennant 11000 francs, somme qui ne sera d’ailleurs jamais payée par Vincent Evariste.
Dès le début de l'année 1859 la famille CAZAUX a dû rembourser des dettes importantes (et je pense ne pas avoir tout découvert). Le 6/1/1859 devant Darregert (notaire à Pouillon) 2039 francs à François DARRIGADE de Benesse lès Dax (cette somme était due par Marguerite LOMBARD par acte du 6/9/1855 retenu par le même Darregert). Le 17/2/1859 toujours devant Darregert 3111 francs à Vincent LAVIELLE et Jeanne LOMBARD (cette somme était due par acte devant le même notaire le 15/5/1854).
Toute sa vie Vincent Evariste sera poursuivi pour ces dettes, il y en aura d’autres.
Le 18/2/1868 à la mairie de Pouillon a lieu le mariage entre Vincent Evariste CAZAUX, âgé de 48 ans et Marie Antoinette DUFAU, âgée de 25 ans, fille naturelle de Jeanne dite Marguerite DUFAU. L'union est célébrée en présence de Jean BENESSE, instituteur, Jean DUFAU, marchand et Théodore LARREGIEU, armurier. 
Un contrat de mariage réglant les conditions civiles du mariage avait été retenu par maître DARREGERT, notaire à Pouillon le 29/1/1868.
Le 20/2/1868 la bénédiction nuptiale est célébrée dans l'église de Pouillon, en présence d'Etienne LAGARDE, Pierre HOURSIANGOU, Pierre GUILHEMJOUAN et Jacques LATASTE.


Pierre CAZAUX est décédé à Pouillon (40) le 17/4/1873, ses enfants héritent des biens de Misson, Tastet et Lacrouts.
Le premier enfant du couple Ernest Jean, est né neuf ans après le mariage, le 12/8/1877, une fille Marie Dorothée naîtra un an plus tard le 13/8/1878.
Entre 1866 et 1890 Vincent Evariste va louer les métairies de Taillade (Pouillon), du Tastet et de Lacrouts (Misson) avec des baux d'un an, je les ai presque tous retrouvés, il serait fastidieux de les énumérer. Ils sont tous rédigé selon le même format
« Ce sont des baux à colonie où à portion de fruits (…) le preneur sera tenu ainsi qu'il s'y oblige d'habiter lui avec sa famille la partie de la maison d'exploitation comprise dans le présent bail, de cultiver, ensemencer et de soigner les terres, les récoltes et les vignobles en un temps opportun et en bon père de famille »


Le 17/4/1885 son frère décède à Pau, à l'asile d'aliéné, où il avait été admis depuis quelques années. Vincent Evariste est son seul héritier.
Plusieurs documents attestent encore de l'impécuniosité de Vincent Evariste, il emprunte de l'argent pour rembourser les dettes précédentes. Le 13/2/1869 il hypothèque tous ses biens pour la sûreté d'une somme de 7500 francs, l'hypothèque est prorogée le 3/11/1879. Finalement il rembourse la somme et obtient main levée de l'hypothèque le 3/5/1880. Mais le remboursement a été fait à l'aide d'un nouvel emprunt de 10 000 francs le même jour.
Finalement, acculé, il vend les propriétés de Tastet et de Lacrouts de Misson pour 23 000 francs. Il est précisé dans l'acte que l'acheteur paiera directement les créanciers hypothécaires.

Vincent Evariste est décédé à Pouillon le vendredi 21/9/1894, laissant une succession des plus délicate.

Ses enfants seront obligés de vendre toutes les terres restantes pour éponger les dettes hypothécaires.
Toutes ses dettes méritent une explication. En fait Vincent Evariste a hérité des dettes de son père et de son grand-père. Car pour ces petits propriétaires cultivateurs le problème était la dot qu'il fallait constituer aux enfants. De plus depuis la Révolution et la disparition du droit d'ainesse il fallait tout partager entre les enfants et les soultes étaient quelquefois importantes.
Ces propriétaires avaient certes des biens importants, pour Vincent Evariste il s'agissait d'une cinquantaine d'hectares, mais les métairies étaient louées « a portion de fruits » c’est-à-dire qu'elles ne rapportaient pas de numéraire. D'où le manque criant de trésorerie de Vincent Evariste.


samedi 24 novembre 2018

U comme USINE


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vous parle aujourd'hui de l'usine des Forges de l'Adour qui a eu une très grande importance dans ma vie et dans la vie locale de Boucau et de Tarnos.

L’Usine des Forges de l'Adour est importante pour ma famille, car y ont travaillé, mon grand-père maternel : Léon SAN ESTEBAN, mon arrière-grand-père paternel : Bernard Gustave DUPUY ; mon père : Claude CAZAUX; des cousins germains: les enfants de Zélie DUPUY épouse LARTIGUE. De plus sans l'usine mes parents ne se seraient jamais rencontrés.
Un peu d'histoire locale. Boucau vient du gascon « Boucaou » qui signifie Bouche, embouchure. En effet c'est à cet endroit dépendant de la commune de Tarnos, que fut réalisée la nouvelle embouchure de l'Adour en 1578 par l'ingénieur Louis de Foix (le constructeur du phare de Cordouan). L'endroit s'est appelé Boucau et l'ancienne embouchure s'est appelée Vieux-Boucau (qui existe toujours dans les Landes). En 1854 est inaugurée la voie de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne, avec une gare à Boucau. En 1857, les parcelles cadastrales C et D de Tarnos sont dissociées de cette commune pour constituer la commune de Boucau. C'est en 1881 que commença la construction des Forges de l'Adour, elle avait été décidée par la Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de fer, et initiée sous l'impulsion de Monsieur Claudius Magnin. C'était une aciérie Bessemer, laminant les rails. La région de Bayonne avait été choisie car elle permettait de recevoir par eau les charbons anglais et les minerais espagnols, la Compagnie du Midi apportait sa clientèle et l'éloignement des autres centres producteurs de l'Est assurait une certaine sécurité de débouchés. 
Photo des Forges vers 1940 (collection personnelle)

En 1883 sortait le premier rail, en 1891 l'usine recevait la visite du Président de la République Sadi Carnot. Le programme initial s'est révélé judicieux et jusqu'en 1914, les Forges de l'Adour ont fourni tous les rails du réseau du Midi, et d'un grand nombre de réseaux d'intérêt local ou étranger. Cette usine employait à la fin du 19ème et jusqu'à la moitié du 20ème, entre 1800 et 2200 ouvriers. 
Photo des ouvriers des Forges début 20ème siècle (collection personnelle)

A l'aciérie Bessemer s'est ajouté très vite une aciérie Martin. Pendant la guerre de 14, l'usine comme toute la sidérurgie est appelée à l'effort maximum. Elle est d'ailleurs bombardée par un sous-marin allemand en 1917.
L'entrée de l'usine vers 1900 (collection personnelle)
Les impacts du bombardement par le sous-marin allemand sont indiqués

La période d'après-guerre voit s'amorcer, pour les Forges de l'Adour, un changement sérieux d'orientation. L'acier Bessemer disparait après 1925, les fournitures de rails au chemin de fer d'intérêt local cessent. La compagnie du Midi fusionne avec la compagnie Paris-Orléans, qui achetait ses rails ailleurs ; la concurrence des aciéries du nord-est devient plus forte. L'usine doit donc rechercher les débouchés de son aciérie et des laminoirs sans d'autres fabrications. Ce sont surtout les aciers au carbone de qualité et les aciers spéciaux.
Considérée comme non rentable, l'usine fermera ses portes le 5 juillet 1965.
De nombreux mouvements sociaux ont ponctué l'histoire des Forges de l'Adour. Dès 1897, un meeting avec le célèbre porte-parole socialiste Jules Guesde est organisé à Boucau, il débouchera sur la création du premier syndicat des ouvriers métallurgistes. D'autres mouvements sociaux auront lieu de 1906 à 1918, mais l'histoire ne va retenir que les deux plus emblématiques en 1920 et 1930. La grève de 1920 dure une cinquantaine de jours, le syndicat ouvrier organise des soupes populaires afin d'assurer aux grévistes une nourriture de base. Aucune revendication n'est satisfaite et le mouvement entraine le licenciement de près de 300 ouvriers dont tous les dirigeants syndicaux. 
Soupe communiste en 1920 (collection personnelle)

Une nouvelle grève éclate en 1930 et paralyse l'usine pendant un mois. Les forces de l'ordre interviennent, Boucau et Tarnos sont en état de siège, occupées par 800 gardes mobiles. L'état de siège est déclaré pour empêcher les manifestations. Il y a de nombreuses bagarres. Les maires de Boucau et de Tarnos sont révoqués et les militants syndicaux emprisonnés. Comme pour la précédente grève, les revendications ne sont pas accordées et de nombreux ouvriers sont révoqués.

Malgré leur échec, ces luttes ouvrières renforcent la solidarité des travailleurs qui garderont un certain orgueil d'avoir mené un difficile mais juste combat pour leur dignité. Ils réussiront même, en 1936, à placer la direction des Forges sur la défensive, négociations et revendications seront alors satisfaites.
Cette solidarité sera nécessaire pour un plus grand combat. Le 27/12/1962, la direction annonce la fermeture des Forges de l'Adour. Les ouvriers vont se battre pour obtenir de la direction et des pouvoirs publics la création d'une zone industrielle. 
Articles tirés du Sud Ouest de 1964

Cette reconversion est une réussite et en l'espace de deux années, tous les ouvriers trouvent un emploi dans les nouvelles usines de remplacement. Mon père et d'autres membres de la famille trouveront un emploi en particulier dans la société Turbomeca (constructeur de turbines d'hélicoptères).

Bibliographie succincte:

Documentation personnelle
Livre Boucau et Tarnos en images (éditions Sutton) par Jean-Pierre CAZAUX
Les Forges de l'Adour par Jacques Verges
Blog de Jean-Pierre CAZAUX: Histoire (s) de Boucau 
https://jeanpierrecazaux.blogspot.com


vendredi 23 novembre 2018

T comme TASTET


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais vous parler de la maison "Tastet" à Misson (40) qui est le berceau mes ancêtres paternels: les CAZAUX

En septembre 1982 mes recherches généalogiques étaient bien avancées. Je décidais d'emmener ma famille (mon père, ma mère et ma sœur cadette) visiter Misson, la ville d'où est originaire mon ancêtre le plus ancien : Jean petit de CAZAUX. Son surnom devait être dû à sa petite taille, cette caractéristique que l'on retrouve chez Vincent Evariste CAZAUX, 150 ans plus tard (il mesure 1m56). Misson est une petite bourgade coincée entre Habas et le chef-lieu de canton, Pouillon. Grâce à mes recherches dans les actes notariés et dans les BMS j'ai établi que mes ancêtres vivaient dans la ferme du Tastet située à l'écart du bourg.

La ferme du Tastet en 1982

Nous arrivons devant la ferme et par une chance, qui ne sourit qu'aux audacieux, une voiture se trouve garée devant, ce qui indique qu'elle est habitée. Le propriétaire se porte devant nous et aussitôt je lui explique mon propos. Nous sommes des descendants des anciens propriétaires de cette bâtisse et nous désirions voir cette maison. C'est un architecte parisien qui a rénové avec goût cette ancienne ferme. Je lui propose de visiter la ferme avec l'inventaire que Jeanne Marie POLONY mon ancêtre avait fait réaliser le 22 brumaire an 13 (13/11/1804). 
Aussi étonnant que cela puisse paraître les différentes pièces existent encore, certaines ont changé d'usage.

« … Vers 8 heures du matin en la commune de Misson, maison du Tastet devant nous Guillaume Moncaup notaire à l'arrondissement de justice de paix de Pouillon … a comparu … ladite Jeanne Marie POLONY tutrice et curatrice de ses enfants et biens d'avec feu Jean CAZAUX que la loy lui fait un devoir de constater en sa présence des meubles et effets délaissés par ce dernier … »
Nous entrons dans la cuisine (qui a toujours cet usage)

« … nous a introduit dans la cuisine de ladite maison ou nous avons trouvé une paire de chenets, une barre et pinces le tout en fer … » C'est le seul endroit de la maison où il y a une cheminée. Suit le listing des appareils servant pour la cuisine : poêles à frire, tourtière, casseroles, cafetière de cuivre rouge, deux tamis, 16 assiettes, 6 plats, deux grils, une lèchefrite, un pot en fonte. Du mobilier : trois tables avec un banc en fer, 36 chaises et deux fauteuils paillés, plus un vaisselier de coral (couleur rouge)

La visite se poursuit avec deux chambres qui sont située à la suite de la cuisine. La première comprend un lit composé de bourrasse (étoupe de chanvre de la plus basse qualité), traversin garni de plume, matelas garni de laine, une contrepointe (couverture de lit piquée des deux côtés) d'indienne (toile de coton imprimée), et pour finir un vieux cabinet de bois de coral à deux portes avec serrure (armoire à linge). La seconde chambre qui suit sur l’arrière comprend un lit composé de son châlit, une paillasse double, une couette et traversin garni de plumes, deux matelas garnis de laine, le tout de sempiterne (étoffe de laine croisée), les rideaux et la contrepointe de colonelle, plus un petit coffre et une commode.
Plan de la maison du Tastet d'après l'inventaire de l'an 13

Deux autres chambres sont situées sur le côté du midi, dans la deuxième on trouve dans un coffre, 3 paires de linceuls d'étoupe, deux paires de linceuls de lin, 12 serviettes, 12 essuies mains, 6 nappes.

Le « sou » ou "sol" de la maison est la grange autour de laquelle sont agencées les chambres et la cuisine, elle comprend essentiellement le matériel agricole ainsi que des restes de la récolte de l'an 11 (48 mesures de froment) ainsi que du vin : 12 barriques et 36 bouteilles de la vendange de l'an 12.

Le matériel comprend également deux charrettes ferrées, une herse.
Il y a bien sûr les animaux : une paire de bœufs, un cheval avec sa selle et sa bride, un cochon, trois mères oies, un jar et 6 jeunes oies.

Voilà pour l'inventaire, le propriétaire était ravi. 

Le sou a été transformé en salon salle à manger, la cuisine est …. la cuisine. Certaines autres pièces ont gardé leur destination originelle, une a été transformée en salle de bain.
Photo récupérée sur Google Earth en 2018 
(Le propriétaire à toujours une 4L j'espère que ce n'est pas la même)

Cette visite était très émouvante surtout quand on a vu sur la porte d'entrée de la cuisine la date de 1680 gravée sur le frontispice.
Les inventaires après décès sont à chercher et décortiquer pour en tirer toute la substantifique moelle. Ici j'apprends que mes ancêtres fabriquaient du vin, (je l'ignorais) il devait donc y avoir des parcelles de vigne. Il est vrai que Pouillon n'était pas loin et que le vin de son terroir était réputé dans toutes les Landes et jusqu'à Bayonne.

Ouvrage consulté : Dictionnaire du monde rural de Marcel Lachiver




jeudi 22 novembre 2018

S comme Sos del Rey Catolico


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 mon article vous invite au voyage en Espagne, en Aragon et pour être plus précis à Sos del Rey Catolico, ville de mes ancêtres maternels.

Aujourd'hui je vais vous parler de Sos del Rey Catolico. C'est la ville où est née ma mère. 50% de ma généalogie est de cette ville et des villages alentours.
Sos signifie « sur une hauteur », « sur la montagne », ce qui se vérifie par sa position à 652 mètres sur la « Sierra de la Peña ».


C'est donc un poste de guet naturel qui a joué un rôle stratégique tout au long de l'histoire. Dès le 11ème siècle il est entre les mains des chrétiens de Pampelune (qui n'est qu'à 56 km de Sos). En 1135 Sos reste sous l'autorité des rois d'Aragon. C'est là que naquit, le 10/3/1452, dans le palais de la Sada, Ferdinand II plus connu sous le nom de Ferdinand le Catholique, dernier roi d'Aragon et premier roi d'Espagne après son mariage avec Isabelle la Catholique.
Le 9/1/1925 la ville de Sos obtient l'autorisation d'ajouter à son nom : « del Rey Catolico ».
La ville est très bien conservée et a été déclarée « Conjunto Historico artistico y bien de interes cultural » (Ensemble Historique Artistique et Bien d'Intérêt Culturel) en 1968.

Sos est une ville qui se visite à pied, car ses rues sont tortueuses et étroites (elles sont interdites aux voitures), ce qui lui donne d'ailleurs tout son charme.
Pour vous donner envie d'aller la visiter je vais vous en faire une brève visite, vous trouverez plus loin des références qui vous permettront d'approfondir cette visite si vous le souhaitez.
Accès par « le Portal de Zaragoza » (porte fortifiée) 

et la rue Ferdinand le Catholique qui mène à la « plaza de Villa » (place de l'hôtel de Ville).


Cette place est bordée d'un grand porche aux arcades surbaissées du 12ème siècle, de l'hôtel de ville et du Palais Gil de Jaz du 16ème siècle. Tout cela est très bien conservé.

Porche aux arcades surbaissées du 12ème siècle

Hôtel de Ville

Palacio Gil de Jaz

Puis on monte à l'église San Esteban (la paroisse qui a donné son nom à mon grand-père maternel, enfant naturel). 


C'est un monument du moyen âge, extraordinaire à visiter, on y conserve les fonts baptismaux où fut ondoyé Ferdinand le Catholique.
On peut également faire le tour des murailles qui ont conservé de très nombreuses portes surmontées de tours : Porte de Jaca, de Sanguesa, de la Reine etc…
Quand je visite Sos je ne manque pas de me rendre à la maison de naissance de ma mère, qui est proche de la place de l'hôtel de Ville. 
Entrée de la maison de mes aïeux
Malheureusement l'intérieur est complètement ruiné

Je réside au « Parador de Sos », un hôtel implanté dans un bâtiment noble de style aragonais dans lequel on retrouve l'ambiance historique et artistique de la ville de Sos.

Parador de Sos del Rey Catolico

Bibliographie :

La Villa de Sos del Rey Catolico par Maximo Gerces Abadia

Aragon le guide par Pierre-Louis Giannerini pages 86 à 88

Sos del Rey Catolico : Iglesia Parroquial de San Esteban par Maximo Garces Abadia et Fernando Fernandez






mercredi 21 novembre 2018

R comme Reconversion


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 voici mon nouvel article R comme Reconversion. A 40 ans mon père, qui travaillait dans la sidérurgie, s'est reconverti pour pouvoir intégrer une nouvelle usine.

Mon père est rentré 14/9/1939 aux Forges de l'Adour. Je vais parler de cette usine implantée à Boucau-Tarnos dans l'article U comme Usine. Cette usine sidérurgique fonctionna jusqu'au 5/7/1965, date de sa fermeture définitive. 
Mon père aux Forges de l'Adour

Une nouvelle zone industrielle fut construite, essentiellement sur Tarnos. Il fallait reconvertir environ 2000 ouvriers et de nombreuses activités furent créées. Une usine Turbomeca (constructeur de turbines aéronautiques) s'installa générant à elle seule presque 1500 ouvriers.
Documentation personnelle

Mon père travaillait au laboratoire, il pouvait être reconverti dans l'usine Turbomeca, à la condition qu'il apprenne un nouveau métier ; celui de tourneur. Voilà mon père, comme 230 de ses camarades, retournant à l'école à 40 ans. J'avais 11 ans et j'allais rentrer en 6ème et tous les soirs on se retrouvait, mon père et moi, à faire des devoirs avant de dîner, on avait dû m'expliquer à l'époque, mais sur le moment je n'ai pas réalisé ce qu'il se passait. Mon père continuait après que nous étions couchés, car ce n'était pas facile (je m'en rends compte maintenant que j'ai les cours et les exercices sous les yeux). 


Au bout de 6 mois mon père obtint son CAP de tourneur, qui était son sésame pour rentrer à Turbomeca. J'ai retrouvé les dates extrêmes des cours, car les dessins industriels qu'il faisait étaient tous datés. Le premier est d'avril 1964 et le dernier de septembre 1964. 

Ce qui correspond pour moi à la fin du CM2 et à l’entrée en sixième.
Ensuite, pendant une année il partit la semaine pour Bordes (à côté de Pau) où était située l'usine Turbomeca, pour apprendre son métier.
L'usine Turbomeca de Tarnos fut inaugurée le 14/5/1965 par Olivier Guichard, alors délégué à l'aménagement du territoire.

Le nouveau salaire de mon père était sans commune mesure avec celui des Forges. Ouvrier spécialisé aux Forges à 500 francs par mois il a doublé son salaire. Plus tard il a gravi les échelons des ouvriers professionnels. La différence s'est fait ressentir dans le train de vie familial. Nous n'avions pas grand-chose. Et là comme par magie j'ai vu arriver en l'espace d'un an et demi : le réfrigérateur, la machine à laver le linge et comble du luxe une télévision (noir et blanc) qui m'a permis de voir les épisodes sensationnels à l'époque de Belphégor, Thierry la Fronde, l'Homme du Picardie, l'Espagnol et d'autres. Et bien sûr l'évènement que je n'oublierai pas (j'avais 15 ans) l'arrivée de l'homme sur la Lune.
En rangeant les papiers de mon père je suis tombé sur ses devoirs et ses cours. Le centre de Formation Professionnelle des Adultes, dépendant du ministère du Travail, dispensait les cours pour les adultes au centre du "Bridon" à Bayonne (côte de Laharie). 

Pour son CAP de tourneur, mon père a appris le dessin industriel. D'après ses notes il était très méticuleux : 16,5/20 ; 17,5/20 ; 15,5/20 ; 18/20 etc.. Tous ces devoirs ont été réalisés entre mai et septembre 1964.

Dans le même dossier j'ai trouvé des documents concernant son nouvel employeur Turbomeca.
Cette zone industrielle a compté pas loin d'une dizaine d'usines de plus ou moins grande capacité, elle existe encore et j'habite, en bordure, pas loin de l'usine Turbomeca, devenue SAFRAN maintenant.




ZANZI-BAR

ZANZI-BAR                  Sur le bulletin municipal de 1979 on pouvait lire une publicité concernant le Taxi Tardits au « Zanzi-Bar » rue...