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samedi 9 novembre 2019

Hureaux


Hureaux

Le bien noble de Hureaux traduit en gascon par Hureous est acquis le  6/7/1602 par Pierre de Lespes, bourgeois et citoyen de la ville de Bayonne de Jehan de Laboueyrie seigneur de la maison noble de Hureaux, habitant de la paroisse de Tarnos. La vente est faite moyennant 3000 écus. L'acte de vente énumère les différents fiefs de la maison de Hureaux situés sur la paroisse de Tarnos (quartier du Boucau): tuilerie d'Ite, maison de Pitarré, maison de Peclercq, maison du Claoussot, maison de Sallenabe, maison de Prissé, maison du Proye, maison de Gassané, maison de Sorde, maison de Romatet etc … (AD 40 E 80)
Dans l'acte de vente de la maison de Peclercq datée du 20/5/1758 (Dassance notaire à Bayonne) il est précisé:
"Etant ledit héritage de la Baronnie de Seignanx et tenu de 15 sols de fief et une paire de poulets par an envers le seigneur de la maison de Hureaux dudit Tarnos, et assujety d'ailleurs aux impositions royales et locales dont l'acquéreur demeurera chargé à l'avenir …" (AD 64 Dassance 3 E 3449)
Cette acquisition du bien noble de Hureaux permet à Pierre de Lespes Bourgeois bayonnais d'ajouter à son nom l'extension "de Hureaux". 


Blason des Lespes de Hureaux

Cette famille va occuper pendant près de deux cent ans la charge de lieutenant général au sénéchal de Bayonne. Leurs biens étaient forts importants et nombreux. 


En plus de terre noble de Hureaux à Tarnos, ils possédaient: Une autre maison noble de Hureaux (commune d'Orx (40). Il reste à côté de l'emplacement du château un tumulus ("le tuc d'Hureous"); une maison noble à Castets à l'emplacement de l'actuel château de Castets construit par le comte d'Orx, fils naturel de Napoléon III; l'île de Lahonce, était appelée parfois au 17ème siècle l'île de Hureaux; Deux maisons place Notre Dame à Bayonne; une maison rue Poissonnerie; Une maison à Saint-Esprit; des terrains à Saint Esprit, dont certains furent utilisés au 17ème siècle pour construire la Citadelle; il ne faut pas oublier à Saint Pierre d'Irube Lissague avec toutes ses métairies Jourdan, Berroua, Lanot et Chapeau-rouge.


Les descendants de la famille Lespes de Hureaux vont posséder Hureaux jusqu'au 12/7/1812, date à laquelle le bien est vendu (Forgues notaire) en faveur de Joseph Talavera. (AD 64 Forgues 3 E 4612)
Par la suite la propriété passera entre les mains des familles Brocas et Daramy, pour finir par être vendue le 29/10/1921 (adjudication au tribunal de Bayonne) à Pierre Eugène de Caplane, riche industriel parisien et propriétaire du château de Matignon. En 1956 la municipalité de Boucau achètera le bien à la chaleur des enchères devant le tribunal de la Seine, elle y construira les logements sociaux, HLM Hureous et une maison de retraite "A noste Gargale".
Le 29/11/1770 devant Forgues notaire à Saint-Esprit Jeanne Marie de Larreteguy, veuve de Salvat de Lespes de Hureaux avait vendu les moulins de Hureous à Etienne Castillon, meunier. (AD 64 Forgues 3 E 4571)

Sources:
Archives personnelles sur la famille Lespes de Hureaux
AD 40 Titre des familles: Hureaux E 80
AD 64 en ligne Minutier des notaires de Bayonne et de Saint-Esprit

vendredi 8 novembre 2019

Grossesse


Grossesse

Les archives judiciaires sont d'une importance capitale. Aux archives des Landes à Mont de Marsan sont conservées les archives judiciaires de l'Ancien Régime, il s'agit de la serie B. La paroisse de Tarnos et donc le quartier de Boucau dépendaient de la justice de la Baronnie de Seignanx. On trouve dans les archives de cette série des registres d'audiences (1767 à 1788) Plaintes informations et sentences au civil 1624, 1707 et 1708, 1763-1788) au criminel de 1765 à 1782. On possède le nom des juges en 1750: Monsieur Lavielle juge, Cazaumajour lieutenant et Sallenave procureur, les paroisses concernées sont: Saint Martin de Seignanx, Tarnos, Ondres, Saint André de Seignanx et Saint Barthelemy.
Dans la série IV B 492 (criminel) on trouve une lettre datée du 11/7/1768 adressée au juge de la cour ordinaire de Seignanx
"Supplie humblement Marie Cazeaux (elle n'est pas de ma famille), orpheline, mineure, demeurant au quartier du Boucau, maison du sieur Monix, actuellement résidente de la ville de Bayonne. Disant qu'à la suite d'une séduction des mieux organisée et sous promesse de mariage que le nommé Charlot de Laboulite, marin de la paroisse de Tarnos, quartier du Boucau, elle aurait été rendue enceinte des œuvres dudit Laboulite, et en conséquence elle en fit la déclaration judiciaire en la cour de céans, mais il ne fut pas fait aucune suite à ladite déclaration, parce que Laboulite promettait d'un jour à l'autre d'épouser la suppliante, il en avait même l'agrément de toute la famille, touchée de voir une jeune fille victime du libertinage et de la mauvaise foi de ce séducteur; qui a vu accoucher la suppliante sans se mettre en peine de fournir le nécessaire… Ce séducteur qui a été faire un voyage en mer, avait promis solennellement d'épouser à son retour la suppliante, mais il n'a pas pu tenir parole ….. La suppliante à recours à votre autorité afin que ce considéré Monsieur, il vous plaise de vos grâces, vu la susdite déclaration et procuration ordonner acte à la suppliante de la plainte lui permettre de faire informer des faits qui y sont contenus…"
Une information est ouverte le 13/9/1768
Le premier témoin est Anne Bertrix, femme de Joseph Dutrey, sage-femme de Tarnos, qui se rappelle avoir accouché la plaignante il y a 18 mois, d'une fille prénommée Louise
Le second témoin Pierre Bellamy officier de navire déclare que la plaignante avait eu des "familiarités" avec le fils du sieur Sallenave Pilote-Major
Le troisième témoin François Gassis d'état de labeur habitant de Tarnos déclare : "l'accusé lui dit qu'il avait envie d'épouser la plaignante quoiqu'il fut assez persuadé qu'elle n'était pas enceinte de lui …"
La plainte n'a pas eu de suite.
Charles Labeylie dit Laboulite est né à Tarnos le 27/5/1736, fils de Pierre Labeylie et de Marie Hargous, il a finalement épousé à Tarnos le 2/9/1777 Marie Dulos, fille de François et de Marie Dupuy.


Les registres paroissiaux de Tarnos mentionnent la naissance le 22/5/1767 de Catherine Cazeaux fille de Marie Cazeaux et d'un père inconnu.


Il ne faut pas non plus oublier que les filles non mariées enceintes devait déclarer leur grossesse, c'est ce qu'a fait Marie Cazeaux devant le juge de Seignanx, ainsi qu'elle l'affirme dans sa lettre au juge. En effet un édit d'Henri II de février 1556 contre "le recélé de grossesses et d'accouchements " repris par un édit d'Henri III en 1585 et par la déclaration du 20 février 1708, ordonna aux filles non mariées et aux veuves qui attendaient un enfant de déclarer leur grossesse sous peine de mort.

Sources
Guide des recherches sur l'histoire des familles Gildas Bernard Archives Nationales 1987
AD 40 Archives judiciaires série Baronnie de Seignanx IV B
AD 40 Etat civil en ligne Tarnos Baptêmes 1767

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