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mercredi 6 novembre 2019

Entrepreneur des ouvrages de la Barre


Entrepreneur des ouvrages de la Barre                                                                       

Jusqu’en 1730 les travaux de l’entretien de l’embouchure de l’Adour étaient pris en charge par la ville de Bayonne. Mais, à partir de  cette année-là, l’Etat voulut prendre le problème à bras le corps, il désigna un directeur des fortifications, ce fut Magdelon de Touros, et prit à sa charge les dépenses des travaux d’endiguement. On fit appel pour faire les travaux à un maître maçon Bayonnais, Paul Gaujet, qui fut le premier Entrepreneur des ouvrages de la Barre.
PAUL GAUGET
Le 25 juin 1730, par acte passé devant maître Cassolet notaire à Saint Esprit, Paul Gaujet achète la propriété de Joanichon et toutes ses dépendances à Marie Lesbouirie. Dans cet acte est précisé le contenu de la propriété

« …est la présente maison de Joanichon couverte de tuile avec son sol lieu, place, bâtiment, four, fournière, jardin et le terrain qui est devant ladite maison vulgairement appelé Pourtey en ladite paroisse, dans lequel il y a quatre grands ormeaux et quelques chesnes le long de l’écurie, et la muraille du jardin fermée sur soi de muraille, avec tous droits de servitude, capcazal et de padoüendage et aussi les droits d’église et de sépulture qui peuvent en dépendre… »
Dans le même contrat de vente il est également précisé l’achat d’une ancienne tuilerie.
 « … pièce de terre de la contenance ……. ou environ, sur laquelle il y avait cy devant une tuilière qui a été démolie pour les ouvrages de la Barre, et sur laquelle terre ou terrain il a été fait certains édifices pour servir aux ouvrages de ladite barre… » (AD 64 Cassolet 3 E 4640)


Paul Gaujet commencera la construction de la maison Bel-Air. Il restera entrepreneur des ouvrages de la Barre jusqu’en 1745. C’est lui qui fit bâtir en 1732 la Cale, pour servir d’abri aux embarcations des pilotes. Il faut remarquer, et les différentes cartes le montrent, que la Cale s’étendait jusqu’au milieu de la place Sémard. Bien que l’acte de vente des propriétés de Direction et de Joanichon n’ait pas été retrouvé, on peut supposer que Paul Gaujet vendit tous ses domaines et sa charge à François Morancy en 1745, car à cette date, des réclamations s’élèvent. En effet, on reproche à Paul Gaujet de s’être approprié plusieurs propriétés appartenant à des tiers, c’est le cas de la maison de Milhet, (l’actuel Crédit Agricole) appartenant à Dominique Sallenave
« .. S’est constitué sieur Dominique Sallenave…. lequel dirigeant le présent acte à Monsieur François de Morancy entrepreneur des ouvrages ordonnés à la Barre de Bayonne située dans la dépendance du présent lieu, qu’il vient d’apprendre avec une extrême surprise que sieur Paul Gaujet ancien entrepreneur desdits ouvrages a compris dans un état estimatif de matériaux, un magasin, écurie, remise, hangard et autres barraques dépendantes de la maison noble de Millet le tout appartenant au sieur comparant… » (AD 64 Cassolet 3 E 4651 du 6/2/1745)
D’autres pièces de terre comme le « corps de garde » sont concernées. François Morancy devra régler tous ces problèmes.


FRANCOIS MORANCY
 François Morancy, cadet d’une famille noble de l’Anjou est arrivé dans la région vers l’année 1735 pour participer, comme entrepreneur, aux travaux entrepris au port de Saint Jean de Luz. Vers l’année 1745 il se rend adjudicataire de la charge d’entrepreneur pour les ouvrages que le Roi fait construire à la Barre de l’Adour. Vers la même année il acquiert les propriétés de Paul Gaujet. C’est lui qui va embellir la propriété Bel-Air. De son mariage avec Marie Madeleine de Belloquin, naîtront sept enfants, qui seront tous baptisés à Tarnos.


Il va agrandir la propriété en achetant le 19 mars 1763, par acte passé devant Piquessary notaire à Bayonne, de Antoine Sallenave le bien de Milhet, il est ainsi propriétaire de presque toutes les maisons situés autour de la Cale, à l’exception de « La Cantine » appartenant à Dominique Sallenave le pilote major


 « …vente par  … en faveur de sieur François Morancy entrepreneur de la Barre et de Madame Marie Madeleine Belloquin son épouse, tous deux demeurant dans leur maison située dans la paroisse de Tarnos, quartier du Boucau, à ce présent et acceptant, pour eux leurs successions, et ayant droit, savoir est la maison communément appelée Lalotge, avec les magasins, hangars, barraques, chambre de conseil, jardin et terres, le tout situé dans la paroisse de Tarnos, quartier du Boucau et au bord de la rivière…. La maison et bien ci-dessus vendus obtenus audit Sallenave vendeur du chef du sieur Dominique Sallenave son père… Cette vente est faite moyennant la somme de 4300 livres … » (AD 64 Piquessary 3 E 3323)

JEAN LABORDE
Jean Laborde s’associe avec deux maîtres maçons Bayonnais : Jean Despouëts et Laurent Bidart pour acquérir la charge d'entrepreneur des travaux de la Barre. Le 8 août 1783, par acte passé devant Cassolet notaire à Saint Esprit, les trois associés rachètent à François Morancy le bien Lalotge ou Millet
« Aujourd’hui 8 du mois d’août 1783, par devant moi notaire royal soussigné, s’est personnellement constitué Monsieur François Morancy, seigneur du quartier de Sorsoube, habitant dans son domaine appelé l’Hermitage, paroisse de Saint Martin de Seignanx, lequel de sa libre volonté a vendu, cédé, transporté et délaissé, et par ses présents vend cède et délaisse… en faveur des sieurs Jean Despouëts, Jean Laborde et Laurens Bidart, entrepreneurs de la Barre de la ville de Bayonne, à ce présents et acceptants, une maison communément appelée Lalotge avec les magasins, hangars, barraques, chambre de conseil, jardin et terres. Le tout d'un seul tenant situé en la paroisse de Tarnos, quartier du Boucau... La vente est faite moyennant le prix de 4300 livres. » (AD 64 Cassolet 3 E 4681)
Jean Laborde rachète les charges d’entrepreneur des travaux à ses deux associés Despouëts et Bidart, si bien qu’en 1789 il est le seul entrepreneur et propriétaire d’un ensemble de propriétés assez important autour de la Cale.


Le chateau Bel-Air à Boucau résidence des entrepreneurs des travaux de la Barre

Il est décédé le 7 germinal an 3 (27/3/1795) dans la maison qu’il possédait à Bayonne, rue Port Neuf.  Il sera inhumé dans la chapelle qu’il avait fait construire dans l’enceinte de la propriété Bel-Air.

 Sources:
Recherches Jean-Pierre Cazaux sur la maison Bel-Air (archives privées)
Minutiers des notaires Bayonne et Saint-Esprit (AD 64 en ligne)
Plan cadastral paroisse Tarnos, section du Boucau 1810 (AD 40 en ligne)
Archives de la chambre de commerce de Bayonne










mardi 5 novembre 2019

Démission


ChallengeAZ

Démission du poste de pilote

Le 20/1/1736 devant Cassolet notaire à Saint-Esprit Dominique Sallenave, démissionne de son poste de pilote en faveur de son frère Joseph Sallenave.



"Aujourd'hui 20 janvier 1736 après midy au bourg de Saint-Esprit est comparu Dominique Sallenave pilote de la barre de la ville de Bayonne … lequel a dit qu'en l'année 1725 il a plu à Messieurs les maire, échevins et jurats de la ville de Bayonne de l'honorer de la survivance de pilote major dont son père Etienne Sallenave était pourvu. Il eut en plus une charge de pilote vacante après le décès de Bernard Guiraud et lui en firent expédier les pouvoirs daté du 12/11/1728 …" (AD 64 Cassolet 3 E 4645)

Dominique Sallenave occupe donc à la fois les places de pilote major (chef du pilotage) et de pilote de la barre. Il démissionne du poste de pilote pour le laisser à son frère Joseph Sallenave.
Avec la généalogie de cette famille on va voir qu'ils sont tous pilotes de père en fils.




Il faut ici expliquer le rôle et l'importance du pilotage pour le quartier et la future commune de Boucau.

L'embouchure de l'Adour ne fut fixée à son emplacement actuel qu'à partir de 1578. Jusqu'en 1310 environ, selon certains auteurs, elle se jetait dans la mer à Capbreton. Une violente tempête infléchit son cours vers Port-d'Albret, aujourd'hui Vieux-Boucau. Les édiles bayonnais n'eurent de cesse de réclamer une nouvelle embouchure pour l'Adour. Le 19 juin 1572, un contrat est passé avec l'ingénieur Louis de Foix (le constructeur du phare de Cordouan en Gironde) pour régler les conditions de la percée. A partir du Trossoat, lieu-dit situé à Tarnos, dans le quartier d'Ite, à l'endroit où le fleuve fait un coude, il a été prévu "la fermeture de la rivière sur 150 toises (290 mètres), le creusement d'un canal de 900 toises '1800 mètres) vers la mer". Le travail, gigantesque pour l'époque, aboutit malgré beaucoup de difficultés, et le 28 octobre 1578 le fleuve coulait droit sur l'océan. Le Boucau-neuf était né.


Fac-similé de la signature de Louis de Foix (Archives Communales Bayonne fonds Communay)

L'entrée des navires dans la nouvelle passe n'était possible qu'avec l'aide d'un pilote ou locman. Sans les pilotes, le franchissement de la Barre et leur entrée dans l'Adour, serait absolument impossible, tant en raison de la faible profondeur de l'eau que des multiples variations de la passe. La plus ancienne réglementation concernant les pilotes remonte à 1692, il y eut ensuite celle de 1738, puis celle de l'an V sous la Révolution. Les pilotes sont sous l'autorité du pilote major. La famille Sallenave fournira toute une dynastie de pilotes majors du milieu du XVIIème siècle au début du XIXème siècle. Le pilote major avait obligation de résider au Boucau.



Cours de l'Adour en 1738 (Gallica BNF)

Sources:
AD 64 en ligne: Minutier des notaires de Saint-Esprit
Boucau et Tarnos par Jean-Pierre Cazaux Mémoire en images Alan Sutton 2001
Archives communales de Bayonne divers fonds (entre autre série FF)

ZANZI-BAR

ZANZI-BAR                  Sur le bulletin municipal de 1979 on pouvait lire une publicité concernant le Taxi Tardits au « Zanzi-Bar » rue...