vendredi 30 novembre 2018

Z comme Zélie


Aujourd'hui dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vais parler de la lettre Z comme Zélie.

Zélie Anne Marie DUPUY, ma grand-tante est née à Bretagne-d'Armagnac le mardi 5 octobre 1880, elle est la fille de Bernard Gustave DUPUY et de Suzanne Elisabeth HOURRES. 

Elle épouse, à Montesquieu (47) le lundi 18/10/1897 Louis Frédéric LARTIGUE un boulanger, né à Réjaumont (32) le 10/10/1875.

Le 29/7/1898 on retrouve le couple 30 route de Cahors à Agen. Puis c'est le départ vers la région parisienne, le 4/1/1899 on les retrouve 23 avenue de Nanterre à Rueil-Malmaison (92). Le dimanche 3/4/1904 nait leur premier enfant Robert LARTIGUE, rue de Suresnes à Reuil Malmaison. Puis le couple revient dans le Sud-Ouest. Le 20/1/1905 on le retrouve, sur le recensement, rue Sédéric à Nérac (47) au n°151. C'est là que va naitre leur deuxième garçon, Marcel le jeudi 7/3/1907. Le 31/3/1908 ils sont à Prayssas (47), Maurice y voit le jour le 2/3/1909. Puis c'est le déménagement à Tonneins (47) à partir du 22/4/1910, on retrouve le couple et les trois enfants sur le recensement de 1911 au 15 rue Mayranne.
C’est la guerre, Louis Frédéric est affecté, en tant que boulanger, à la 24ème section des commis et ouvriers. Il est libéré début 1919 et rejoint sa femme et ses trois enfants à Réjaumont dans le Gers (32). Le 9/3/1920 la famille s'établit à Puycasquier (32), puis revient à Réjaumont en 1923. C'est là que le divorce est prononcé. Je n'ai pas encore trouvé le jugement de divorce (il faut aller aux AD 32 à Auch).
Zélie et ses enfants partent pour Boucau, où ils sont accueillis par leur grand-mère Suzanne Elisabeth HOURRES (veuve de Bernard Gustave DUPUY). Bientôt le foyer va accueillir un nourrisson Claude CAZAUX, dont la mère vient de mourir en couches (il s'agit de mon père). Sa mère Marie DUPUY dite Adolphine est la sœur de Zélie.
D'après les souvenirs familiaux, Zélie travaillait dans les hôtels à Biarritz.
Par acte retenu devant Loustalet, notaire à Bayonne, elle achète des héritiers Castets, « un fonds de commerce, épicerie, buvette, exploité au Boucau rue de Lille, maison Tarbaise, sous le nom de buvette Tarbaise. » La vente est faite moyennant 1500 francs payé comptant. Le loyer mensuel de la maison est de 150 francs, il a été donné par "location verbale", comme c’était l'usage dans ces années. Comment a-t-elle fait pour acheter un fonds de commerce d'épicerie buvette ? La question se pose.

La maison Tarbaise en 2018,  elle va être démolie pour laisser la place à un immeuble moderne

En 1934 un facteur avait un salaire mensuel de 933 francs, un manœuvre touchait 610 francs, un instituteur débutant 875 francs, un professeur de faculté 4000 francs, un officier du grade de sous-lieutenant 1260 francs et un lieutenant-colonel 4300 francs. Mon grand-père Ernest Jean CAZAUX a pris sa retraite de facteur en 1937, elle s'élevait à 8925 francs annuels, soit 743,75 francs mensuels. Alors c’est vrai pour une modeste employée comme Zélie sortir tout c’est argent… interpelle ? Peut-être l’a-t-elle emprunté, mais elle n’avait aucun bien immobilier à mettre en garantie. Peut-être l’a-t-elle tout simplement économisé. Un mystère à éclaircir.
Après le décès de Suzanne HOURRES, c’est Zélie qui va se charger d’élever mon père. Tout n’a pas été rose tous les jours auprès de cette femme autoritaire dont je me rappelle vaguement le visage, car je suis né en 1953 et Zélie est décédée le 30/3/1957 dans la maison Tarbaise à Boucau.

Bibliographie

Pôle d’archives de Bayonne ACP 1934
Documentation personnelle






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