Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vous parle aujourd'hui de Vincent Evariste CAZAUX mon arrière-grand-père
Vincent Evariste CAZAUX est né à Pouillon
(40), maison Lanusse le vendredi 22/12/1820, il est le fils de Pierre CAZAUX et
de Marguerite LOMBARD.
Grâce au tableau de recensement du canton de Pouillon, on sait qu'il n'était pas très grand, 1m56.
Il est faible de complexion, c’est-à-dire qu'il a une constitution physique faible et pour cette raison il est exempté de service militaire.
Grâce au tableau de recensement du canton de Pouillon, on sait qu'il n'était pas très grand, 1m56.
Il est faible de complexion, c’est-à-dire qu'il a une constitution physique faible et pour cette raison il est exempté de service militaire.
Il n'est pas l'aîné, il a une sœur Rosalie
née le samedi 2/5/1818 à Pouillon, et un frère cadet Jean Joseph né au même
endroit le mardi 20/6/1826.
Il va exploiter les terres de la ferme Lanusse
avec ses parents et son frère Jean Joseph.
Le 9/8/1842 à Heugas a lieu le mariage de
sa sœur Rosalie avec Jean AUGUSTE.
L'année 1858 va apporter son lot de malheurs
à la famille. En trois jours elle perd deux de ses membres. Le 6/11/1858
Rosalie CAZAUX (épouse de Jean Auguste morte sans descendance) et le 9/11/1858 leur
mère Marguerite LOMBARD.
Sa déclaration de succession nous indique
qu’elle est propriétaire des biens de Lanusse et de Taillade sis à Pouillon.
Le 14/4/1859 devant Darregert (notaire à
Pouillon) Pierre CAZAUX et ses enfants Vincent Evariste et Jean Joseph règlent
les successions de Rosalie et de Marguerite LOMBARD. Jean Joseph fait cession à
Vincent Evariste de tous les droits tant mobiliers, qu'immobiliers dans la
succession de sa mère. Cette cession est faite moyennant 11000 francs, somme
qui ne sera d’ailleurs jamais payée par Vincent Evariste.
Dès le début de l'année 1859 la famille CAZAUX
a dû rembourser des dettes importantes (et je pense ne pas avoir tout découvert).
Le 6/1/1859 devant Darregert (notaire à Pouillon) 2039 francs à François
DARRIGADE de Benesse lès Dax (cette somme était due par Marguerite LOMBARD par
acte du 6/9/1855 retenu par le même Darregert). Le 17/2/1859 toujours devant
Darregert 3111 francs à Vincent LAVIELLE et Jeanne LOMBARD (cette somme était
due par acte devant le même notaire le 15/5/1854).
Toute sa vie Vincent Evariste sera
poursuivi pour ces dettes, il y en aura d’autres.
Le 18/2/1868 à la mairie de Pouillon a
lieu le mariage entre Vincent Evariste CAZAUX, âgé de 48 ans et Marie
Antoinette DUFAU, âgée de 25 ans, fille naturelle de Jeanne dite Marguerite
DUFAU. L'union est célébrée en présence de Jean BENESSE, instituteur, Jean
DUFAU, marchand et Théodore LARREGIEU, armurier.
Un contrat de mariage réglant les conditions civiles du mariage avait été retenu par maître DARREGERT, notaire à Pouillon le 29/1/1868.
Le 20/2/1868 la bénédiction nuptiale est célébrée dans l'église de Pouillon, en présence d'Etienne LAGARDE, Pierre HOURSIANGOU, Pierre GUILHEMJOUAN et Jacques LATASTE.
Un contrat de mariage réglant les conditions civiles du mariage avait été retenu par maître DARREGERT, notaire à Pouillon le 29/1/1868.
Le 20/2/1868 la bénédiction nuptiale est célébrée dans l'église de Pouillon, en présence d'Etienne LAGARDE, Pierre HOURSIANGOU, Pierre GUILHEMJOUAN et Jacques LATASTE.
Pierre CAZAUX est décédé à Pouillon (40) le
17/4/1873, ses enfants héritent des biens de Misson, Tastet et Lacrouts.
Le premier enfant du couple Ernest Jean,
est né neuf ans après le mariage, le 12/8/1877, une fille Marie Dorothée naîtra
un an plus tard le 13/8/1878.
Entre 1866 et 1890 Vincent Evariste va
louer les métairies de Taillade (Pouillon), du Tastet et de Lacrouts (Misson)
avec des baux d'un an, je les ai presque tous retrouvés, il serait fastidieux
de les énumérer. Ils sont tous rédigé selon le même format
« Ce
sont des baux à colonie où à portion de fruits (…) le preneur sera tenu ainsi
qu'il s'y oblige d'habiter lui avec sa famille la partie de la maison
d'exploitation comprise dans le présent bail, de cultiver, ensemencer et de
soigner les terres, les récoltes et les vignobles en un temps opportun et en
bon père de famille »
Le 17/4/1885 son frère décède à Pau, à
l'asile d'aliéné, où il avait été admis depuis quelques années. Vincent
Evariste est son seul héritier.
Plusieurs documents attestent encore de
l'impécuniosité de Vincent Evariste, il emprunte de l'argent pour rembourser
les dettes précédentes. Le 13/2/1869 il hypothèque tous ses biens pour la
sûreté d'une somme de 7500 francs, l'hypothèque est prorogée le 3/11/1879.
Finalement il rembourse la somme et obtient main levée de l'hypothèque le
3/5/1880. Mais le remboursement a été fait à l'aide d'un nouvel emprunt de 10
000 francs le même jour.
Finalement, acculé, il vend les propriétés
de Tastet et de Lacrouts de Misson pour 23 000 francs. Il est précisé dans
l'acte que l'acheteur paiera directement les créanciers hypothécaires.
Vincent Evariste est décédé à Pouillon le vendredi 21/9/1894, laissant une succession des plus délicate.
Vincent Evariste est décédé à Pouillon le vendredi 21/9/1894, laissant une succession des plus délicate.
Ses enfants seront obligés de vendre
toutes les terres restantes pour éponger les dettes hypothécaires.
Toutes ses dettes méritent une
explication. En fait Vincent Evariste a hérité des dettes de son père et de son
grand-père. Car pour ces petits propriétaires cultivateurs le problème était la
dot qu'il fallait constituer aux enfants. De plus depuis la Révolution et la
disparition du droit d'ainesse il fallait tout partager entre les enfants et
les soultes étaient quelquefois importantes.
Ces propriétaires avaient certes des biens
importants, pour Vincent Evariste il s'agissait d'une cinquantaine d'hectares,
mais les métairies étaient louées « a
portion de fruits » c’est-à-dire qu'elles ne rapportaient pas de
numéraire. D'où le manque criant de trésorerie de Vincent Evariste.
Fil de vie bien retracé et explicité
RépondreSupprimerTrès intéressant et très bien documenté !
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