lundi 26 novembre 2018

V comme VINCENT EVARISTE


Dans le cadre du #ChallengeAZ2018 je vous parle aujourd'hui de Vincent Evariste CAZAUX mon arrière-grand-père

Vincent Evariste CAZAUX est né à Pouillon (40), maison Lanusse le vendredi 22/12/1820, il est le fils de Pierre CAZAUX et de Marguerite LOMBARD. 

Grâce au tableau de recensement du canton de Pouillon, on sait qu'il n'était pas très grand, 1m56. 

Il est faible de complexion, c’est-à-dire qu'il a une constitution physique faible et pour cette raison il est exempté de service militaire.

Il n'est pas l'aîné, il a une sœur Rosalie née le samedi 2/5/1818 à Pouillon, et un frère cadet Jean Joseph né au même endroit le mardi 20/6/1826.
Il va exploiter les terres de la ferme Lanusse avec ses parents et son frère Jean Joseph.
Le 9/8/1842 à Heugas a lieu le mariage de sa sœur Rosalie avec Jean AUGUSTE.
L'année 1858 va apporter son lot de malheurs à la famille. En trois jours elle perd deux de ses membres. Le 6/11/1858 Rosalie CAZAUX (épouse de Jean Auguste morte sans descendance) et le 9/11/1858 leur mère Marguerite LOMBARD.
Sa déclaration de succession nous indique qu’elle est propriétaire des biens de Lanusse et de Taillade sis à Pouillon.

Le 14/4/1859 devant Darregert (notaire à Pouillon) Pierre CAZAUX et ses enfants Vincent Evariste et Jean Joseph règlent les successions de Rosalie et de Marguerite LOMBARD. Jean Joseph fait cession à Vincent Evariste de tous les droits tant mobiliers, qu'immobiliers dans la succession de sa mère. Cette cession est faite moyennant 11000 francs, somme qui ne sera d’ailleurs jamais payée par Vincent Evariste.
Dès le début de l'année 1859 la famille CAZAUX a dû rembourser des dettes importantes (et je pense ne pas avoir tout découvert). Le 6/1/1859 devant Darregert (notaire à Pouillon) 2039 francs à François DARRIGADE de Benesse lès Dax (cette somme était due par Marguerite LOMBARD par acte du 6/9/1855 retenu par le même Darregert). Le 17/2/1859 toujours devant Darregert 3111 francs à Vincent LAVIELLE et Jeanne LOMBARD (cette somme était due par acte devant le même notaire le 15/5/1854).
Toute sa vie Vincent Evariste sera poursuivi pour ces dettes, il y en aura d’autres.
Le 18/2/1868 à la mairie de Pouillon a lieu le mariage entre Vincent Evariste CAZAUX, âgé de 48 ans et Marie Antoinette DUFAU, âgée de 25 ans, fille naturelle de Jeanne dite Marguerite DUFAU. L'union est célébrée en présence de Jean BENESSE, instituteur, Jean DUFAU, marchand et Théodore LARREGIEU, armurier. 
Un contrat de mariage réglant les conditions civiles du mariage avait été retenu par maître DARREGERT, notaire à Pouillon le 29/1/1868.
Le 20/2/1868 la bénédiction nuptiale est célébrée dans l'église de Pouillon, en présence d'Etienne LAGARDE, Pierre HOURSIANGOU, Pierre GUILHEMJOUAN et Jacques LATASTE.


Pierre CAZAUX est décédé à Pouillon (40) le 17/4/1873, ses enfants héritent des biens de Misson, Tastet et Lacrouts.
Le premier enfant du couple Ernest Jean, est né neuf ans après le mariage, le 12/8/1877, une fille Marie Dorothée naîtra un an plus tard le 13/8/1878.
Entre 1866 et 1890 Vincent Evariste va louer les métairies de Taillade (Pouillon), du Tastet et de Lacrouts (Misson) avec des baux d'un an, je les ai presque tous retrouvés, il serait fastidieux de les énumérer. Ils sont tous rédigé selon le même format
« Ce sont des baux à colonie où à portion de fruits (…) le preneur sera tenu ainsi qu'il s'y oblige d'habiter lui avec sa famille la partie de la maison d'exploitation comprise dans le présent bail, de cultiver, ensemencer et de soigner les terres, les récoltes et les vignobles en un temps opportun et en bon père de famille »


Le 17/4/1885 son frère décède à Pau, à l'asile d'aliéné, où il avait été admis depuis quelques années. Vincent Evariste est son seul héritier.
Plusieurs documents attestent encore de l'impécuniosité de Vincent Evariste, il emprunte de l'argent pour rembourser les dettes précédentes. Le 13/2/1869 il hypothèque tous ses biens pour la sûreté d'une somme de 7500 francs, l'hypothèque est prorogée le 3/11/1879. Finalement il rembourse la somme et obtient main levée de l'hypothèque le 3/5/1880. Mais le remboursement a été fait à l'aide d'un nouvel emprunt de 10 000 francs le même jour.
Finalement, acculé, il vend les propriétés de Tastet et de Lacrouts de Misson pour 23 000 francs. Il est précisé dans l'acte que l'acheteur paiera directement les créanciers hypothécaires.

Vincent Evariste est décédé à Pouillon le vendredi 21/9/1894, laissant une succession des plus délicate.

Ses enfants seront obligés de vendre toutes les terres restantes pour éponger les dettes hypothécaires.
Toutes ses dettes méritent une explication. En fait Vincent Evariste a hérité des dettes de son père et de son grand-père. Car pour ces petits propriétaires cultivateurs le problème était la dot qu'il fallait constituer aux enfants. De plus depuis la Révolution et la disparition du droit d'ainesse il fallait tout partager entre les enfants et les soultes étaient quelquefois importantes.
Ces propriétaires avaient certes des biens importants, pour Vincent Evariste il s'agissait d'une cinquantaine d'hectares, mais les métairies étaient louées « a portion de fruits » c’est-à-dire qu'elles ne rapportaient pas de numéraire. D'où le manque criant de trésorerie de Vincent Evariste.


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