Z série des archives départementales
traitant des sous-préfectures.
Trouver un article avec la lettre Z est
toujours difficile, cette série est numérisée et mise en ligne pour la
sous-préfecture de Bayonne dans le site des AD 64.
J’y ai trouvé toute une série de
délibérations concernant la commune de Boucau et l’une d’elle a retenu plus
particulièrement mon attention. Elle concerne l’incendie du cinéma Fémina du 27
octobre 1935.
La délibération datée du 18/12/1935 dit
ceci :
« Le 27 octobre 1935 a eu lieu
l’incendie du cinéma Fémina, les pompiers de Bayonne sont intervenus pour
éteindre l’incendie, la municipalité doit payer les frais qui s’élèvent à 589
francs. »
Ce cinéma j’en ai entendu parler dans ma
famille, par ma mère, mes tantes, mais surtout par mon père. Il avait 11 ans et
m’a raconté qu’il était dans ce cinéma quand le drame a eu lieu, le film
« trois balles dans la peau », il se souvenait que dans la cohue, il
avait perdu ses chaussures, mais qu’il s’en était tiré sans égratignure.
J’ai voulu en savoir plus sur ce cinéma
dont les vestiges, pour qui sait regarder, sont encore présents dans la rue de
Montilla (ancienne rue de la douane).
Le cinéma Fémina est inauguré le vendredi
22 mai 1914, c’est avec le Terminus le deuxième cinéma de Boucau. Le programme
de l’inauguration est le suivant : A travers le Jura : panorama en
couleur ; La myopie d’Onésime fou-rire ; Pathé journal :
principaux évènements de la semaine dans le monde entier ; Entracte ;
La marche des rois : magnifique drame dans la série des grands films
historiques Gaumont ; La Momie : vaudeville ; Bou de Zan à la
gale : comique.
« Vers 18h45 une panne est constatée
pendant la projection du film …. Au cours de la réparation il se produisit un court-circuit
qui enflamma le film. Le cinéma n’est plus ensuite qu’un vaste brasier, il sera
entièrement détruit malgré la promptitude des secours. Seul un jeune homme fut
sérieusement brûlé par la chute de la bobine en flamme sur son épaule.
Messieurs Cazaurang, Désarmenien, Darricau et Quintal payèrent leur dévouement
par des brûlures.. »
Un autre entrefilet du même journal, du
15/12/1935, indique que les objets perdus peuvent être récupérés. J’ignore si
mon père est venu récupérer ses souliers.
Ici rue de Montilla le reste du mur du cinéma |
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Ici on aperçoit les ruines de l'entrée du cinéma |