mardi 26 novembre 2019

V comme Vigo


Vigo

La propriété du Vigo où sont construits les HLM éponymes faisait partie d’un ensemble plus important,  celui du Loustau.


Elle est acquise, par acte retenu par Decapdeville, notaire à Bayonne, le 29/12/1665 (AD 64 3 E 4071) pour la somme de 2400 livres, par Jean Dubrocq notable et bourgeois bayonnais.
Le vendeur est Bernard de Laugier, meunier au moulin de Sault (situé à Anglet).
Bernard de Laugier est d’ailleurs né à Tarnos le 24/6/1632, fils de Pierre et d’Estebenotte de Puyo.
L’acquéreur, Jean Dubrocq fait partie d’une vieille famille bourgeoise et marchande bayonnaise. Les Dubrocq ont occupé de nombreuses situations dans le corps de ville bayonnais. Ils furent sept fois jurats, quatorze fois échevins, deux fois premier échevin et deux fois maire.
L’histoire de Loustau se confond pendant plus de deux cents ans avec celle de la famille Dubrocq.
Le 23/10/1808, à la succession de Joachim DUBROCQ mort à Bayonne le 25/4/1808 ce sont leurs deux enfants Joseph et Marie Rufine qui héritent. Les biens situés dans la commune de Tarnos se composent   de la maison du  Loustaou (bâtiment de maître, bâtiments d’exploitation, terres labourables, vignes) ainsi que d’autres métairies.
On a plus de détails grâce à la succession de son épouse Laurence Faurie décédée à Bayonne le 24/4/1819, les biens à Tarnos sont les suivants : Loustau, Haoucas, Dubrocq et Georjanne le tout estimé 16 000 francs.
Le dernier des Dubrocq , Alexandre Joseph, voit ses biens mis aux enchères publiques au tribunal de Bayonne. Le 26/11/1906, ils  sont adjugés à Bertrand Andrieu et à Jean Marie Carmouze. Ils vont se partager leur acquisition par acte sous seing privé du 12/8/1909 (AD64 site de Bayonne 3 Q 5/485).

Bertrand Andrieu va récupérer les métairies de Haoucas et de Broc, parcelles suivantes de la section D : 119, 123 à 126, 153, 165, 165 bis, 166, 167, 168, 169, 170p, 178, 179p, 181p, 182 à 185, 188 à 194, 420p, 428, 429, 430, 431, 432, 434, 435, 436, 437, 438, 441 à 448 soit une superficie de 25ha 20a 13ca.
Jean Marie Carmouze sera propriétaire des parcelles suivantes de la section D : 139, 140, 154 à 168, 170p, 171p, 173 à 176, 181p, 195, 501 à 518 pour une superficie de 19ha 73a 35ca.
Jean Marie Carmouze et Marie Celina Hargous, son épouse, vont vendre la maison de Loustau avec une partie des terres environnantes à Camilla Fabra Puig veuve de Joaquim de Vigo par acte retenu par Loustalet, notaire à Bayonne, le 12/10/1927 (AD 64 site de Bayonne 3Q 5/564).
« … la partie ci-après désignée d’une propriété rurale dite « Loustau » située au Boucau, laquelle partie comprend : une maison d’habitation appelée « Loustau » une autre maison d’habitation dite « le jardin », le sol de ces constructions et diverses autres constructions, et terres en nature de cours, jardins, pré, labours, bois et landes le tout d’une superficie de 6ha 66a 15ca, section D n° 154p, 161p, 162, 163p, 501à 504, 505p, 506 à 511 (Loustaou) , 512p, 513p, 515 à 518. »
La vente est faite moyennant le prix de 150 000 francs.

Le 19/9/1955, la mairie de Boucau achète une partie de la propriété de Jose de Vigo y Fabra (fils de la précédente).
En 1962 la mairie de Boucau vend la parcelle 505p à l’Office public départemental des HLM, qui va y édifier les HLM Vigo.

Sources
AD 64 notaire Capdeville
AD 64 site de Bayonne Archives de l'enregistrement Bureau de Bayonne
Archives privées

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