lundi 30 novembre 2020

ZANZI-BAR

ZANZI-BAR                

Sur le bulletin municipal de 1979 on pouvait lire une publicité concernant le Taxi Tardits au « Zanzi-Bar » rue Paul Biremont.


Ce Zanzi-Bar j’en ai entendu parler toute mon enfance par mon père. C’était son rendez-vous privilégié quand il était « jeune homme », comme il disait. J’ai donc cherché à faire l’histoire de cet établissement. Pourquoi ce nom ? Il faut savoir que le Zanzi est un jeu de comptoir qui se joue avec trois dés et un gobelet. 

C’était également après la guerre le rendez-vous des « zazous ». Une mode vestimentaire et musicale apparue à la libération[1].

Il n’est pas très ancien. Le 11/4/1936 par déclaration en mairie de Boucau, Rose DITCHARRY, veuve HARISMENDY, née à Pouillon le 25/3/1894, habitant à Boucau, maison Pountnau (pont neuf), déclare ouvrir comme propriétaire un débit de boisson avec apéritifs à base de vin titrant moins de 23°, dans un local situé rue de la Gare à Boucau, appartenant à Monsieur Edouard POUYMAYOU[2].

Arbre Ditcharry cliquer pour agrandir l'image

Le 31/5/1938 Mme Désirée Marie BROCA épouse PLAT née à Bayonne le 8/5/1896, prend la succession de la buvette.

Cette buvette n’avait pas la grande licence, il faut attendre le 26/7/1947 pour que Mme PLAT née BROCA la rachète à Madame Zélie DUPUY, propriétaire de la Tarbaise (rue Georges Lassalle). Dès ce moment la licence IV est accordée au Zanzi-Bar.

Le 18/5/1948 Mme PLAT met en gérance le café en faveur de Monsieur Marcel HAITCAGUERRE né à Boucau le 3/3/1905.

Le 31/12/1952 le bail est vendu à Jean Baptiste IDIART de Lantabat.

Vente Zanzi-Bar 1952, Pôle Archive de Bayonne série 3Q acte civil Public bureau de Bayonne

Dans les années 1970 le propriétaire du Zanei-Bar faisait également le taxi. Le bar n’existe plus actuellement et un logement a pris sa place.

Vue actuelle du Zanzi-Bar, rue Paul Biremont, transformé en appartements

Sources:
Archives Mairie de Boucau
Association GBA (Généalogie du Bas Adour); AD 40 en ligne (NMD Pouillon et Tarnos); AD 64 (NMD Boucau, Saint Pierre d'Irube, enregistrement bureau de Bayonne; Internet Google Map

[1]  Zazou : jeune manifestant une passion immodéré pour la musique de jazz américaine et qui se faisait remarquer par une tenue vestimentaire excentrique.

[2]  Archives de la commune de Boucau


samedi 28 novembre 2020

YGON

YGON

Les dernières lettres de l’alphabet posent toujours des problèmes pour trouver un sujet. Cette famille YGON est arrivée au Boucau, venant de Bessèges, en 1890 en la personne de Victor Fortuné YGON.

Victor Fortuné est né à Balmelles (Lozère) le 2/6/1847, fils de Scipion et de Marie VEZOLE. Il sait lire et écrire, indique son matricule militaire. Il est appelé à l’activité le 12/8/1870, en pleine guerre contre l’Allemagne. Il est affecté au 12ème régiment d’infanterie de ligne. 

Extrait du matricule de Fortuné Ygon (AD 48 en ligne)

Quand il est démobilisé, il épouse le 18/10/1871 à Planchamp (Lozère) Rose Virginie CHARDES. La vie est rude en Lozère et les travaux des champs ne suffisent pas pour nourrir une famille. Comme beaucoup d’autres il rejoint Bessèges (Gard) où une aciérie vient d’ouvrir ses portes (Compagnie de Terre Noire). Cette aciérie où Claudius MAGNIN est ingénieur. 


Manœuvre, il quitte Besseges pour Tarnos[1], où il arrive le 4/6/1890 (d’après son registre matricule). Là il va travailler aux Forges de l’Adour comme une multitude de déracinés attirés par l’importante usine. Ce sont les : Desarmenien, Belguiral, Richard, Palat, Regnier, Siret, Sigrist, Bros, Blain, Duclos, Guillaume etc. Sans oublier les espagnols venus de Sos del Rey Catolico et d’autres contrées de l’Espagne.

Ouvriers des Forges de l'Adour à la fin du 19ème siècle

De son union avec Rose Virginie CHARDES, Fortuné YGON eut au moins trois enfants. Vous trouverez la descendance dans l’arbre ci-dessous.

Leur fille Julie Virginie va épouser au Boucau, le 13/1/1899, Jean PEDUCASSE originaire de Pouillon (40).

La liste nominative de Tarnos nous permet de connaitre leurs différents lieux de vie. Ainsi en 1921 Fortuné YGON habite au quartier des Forges dans les maisons Durruty. 

Liste nominative Tarnos 1921 AD 40 en ligne

On peut situer ces maisons à la rue André Dubois. 

Rue André Dubois au début du 20ème siècle collection particulière

En 1926 il n’y a plus que le père et le fils.

Liste nominative Tarnos 1926 AD 40 en ligne

Fortuné est mort à Tarnos, cité des Forges le 25/1/1931 et son fils Joseph Auguste Fortuné le 14 août de la même année.

Julie Virginie, (la femme de Jean PEDUCASSE) étant décédée le 15/9/1918, il n’y a plus de représentants de la famille YGON.

Les enfants du couple PEDUCASSE-YGON sont recensés dans la liste nominative de 1921, maison Durruty (pas très loin de la famille YGON).

Liste nominative Tarnos 1921 AD 40 en ligne

En 1926 la famille PEDUCASSE habite une maison de contremaître, du fait de la promotion de Jean. 

Liste nominative Tarnos 1926 AD 40 en ligne

Il s’est d’ailleurs remarié le 18/4/1922 avec Augustine VIGNAU (originaire de Pouillon)

La famille est encore à Tarnos en 1931

Liste nominative Tarnos 1921 AD 40 en ligne

Jean PEDUCASSE est mort à Pouillon le 27/8/1936. Une autre famille PEDUCASSE, apparentée à celle-ci a également vécu à Boucau et à Tarnos. 

 

Sources:

Site GBA (Généalogie du Bas Adour); AD 48 en ligne (état-civil Pied de Borne et matricules militaires); AD 30 en ligne (état-civil Bassèges et matricules militaires); AD 40 en ligne (état-civil Tarnos et listes nominatives Tarnos 1921-1926-1931 et 1936).

 


[1]  Pour information Boucau était autrefois un quartier de Tarnos. En 1857 elle devint une commune indépendante. En 1882 quand les Forges de l’Adour s’installent à cheval sur les deux communes, on construira des maisons à cheval sur les deux départements (Boucau est dans le 64 et Tarnos dans le 40). Les familles vont habiter tantôt à Boucau et en traversant la route à Tarnos.

vendredi 27 novembre 2020

XIPHIAS

 XIPHIAS

Depuis 1985 ce bar restaurant, situé à la Cale, était géré par Daniel Aragon, ancien joueur du Boucau-Tarnos-Stade, qui nous a quitté il y a quelques mois. 

Le Xiphias

En 2011, après son départ à la retraite, une crêperie « Le Repaire » s'y installa. Depuis quelques années, et après des transformations nécessaires un restaurant gastronomique « L’Adour » a pris la suite.


Le restaurant est situé dans un immeuble municipal : Le Centre Municipal d’Animation de la Cale, qui comprend outre le bar, différents bureaux pour les amicales de la Cale, les lamaneurs, les pilotes de l'Adour et les associations boucalaises.
Ce Centre Municipal a été construit dans les années 1980. Il s'agissait de déménager le Café du Port, situé près le barrière de la Cale, et d'en profiter pour héberger les services du Port de Bayonne, ainsi que différentes associations (Amicales de la Cale, Syndicat d'initiative etc ..). Les études commencent en février 1979 ainsi que l'indique, dans le bulletin municipal, la commission équipement de la municipalité : « pour améliorer le passage dangereux de la Cale, le Café du Port est condamné à être rasé. Sa réimplantation est prévue dans un projet regroupant les bureaux du port, un local pour les pêcheurs professionnels et plaisanciers, les lamaneurs, le syndicat d’initiative et une académie de billard ».

Bulletin municipal Boucau février 1979

Ce centre coûtera 615 183 francs  (bulletin municipal de novembre 1980).

En mars 1981 le président de l’Amicale de La Cale des pêcheurs est optimiste : « Espérons que 1981 verra l’achèvement et l’inauguration du Centre Municipal d’animation de la cale. Les travaux se poursuivent activement depuis quelques jours. Quoique contenus par le mauvais temps de ces dernières semaines ; enfin souhaitons que les prochaines fêtes de Boucau voient cette belle réalisation mise au service des divers utilisateurs pour le plus grand bien de tous ».


Bulletin municipal Boucau mars 1981

Les travaux sont presque finis Bulletin municipal juin 1981

L’inauguration n’a pas eu lieu pour les fêtes de Boucau mais plus tard car en juin 1981 le président du Syndicat d’Initiative (ancien office du tourisme) déclare :

« 1981 sera probablement une année cruciale pour la Cale. Le centre d’animation qui est en cours de finition sera un contrepoids très utile pour que soit maintenu bien vivant « ce coin » de l’histoire de Boucau ».

Bulletin municipal Boucau juin 1981

Mais revenons à ce café du Port, il était tenu par la famille Gayon. Lydie Gayon, à l’état civil Angélique Juliette, était née au Boucau, maison Morère, le 6/4/1928, elle est décédée à Bayonne le 7/1/2011. Fille de Julien Basile Gayon, fondeur aux Forges de l’Adour et d’Alexandrine Senez, elle avait épousé au Boucau le 25/4/1945 Zebio Dall’agata né à Cordignano (Italie) le 14/3/1921 et décédé au Boucau le 13/1/2007. Il était fils de Battista, maçon et de Benvenuta Naibo qui vivaient au Temple sur Lot (47) en 1939.

La Cale dans les années 30, on aperçoit le café du Port avec son store blanc en arrière-plan sur la droite de la photographie.  Pas de voitures, que des gens à pied. Que de changements depuis !!!

Le couple a tenu la buvette très longtemps, jusqu'à sa démolition. Je n’ai pas trouvé les autres gérants de ce bar, ni la date de sa création. 

Sources:
Presse locale (Courrier de Bayonne et Sud-Ouest)
Bulletins municipaux, Archives personnelles 

jeudi 26 novembre 2020

WELLINGTON

WELLINGTON

Quand l’histoire locale rencontre l’histoire nationale

Le propos de cet article n’est pas de faire la biographie du duc de Wellington, celle-ci est disponible sur Internet, mais de raconter un épisode méconnu de sa vie.

En 1813-1814 les armées alliées, commandées par le Duc de Wellington, envahissent la France, par le Pays Basque au prix de combats acharnés. Bayonne enserrée dans ses remparts et protégée par la citadelle, résiste. Wellington décide d’encercler la ville et pour cela il faut prendre pied sur la rive droite de l’Adour. Mais il n’existe pas d’autre franchissement de l’Adour, que le pont Saint-Esprit. Il décide donc de construire un pont de bateaux sur l’Adour, au droit de la Maïsica actuelle. Ce pont servirait à faire passer les troupes sur la rive droite et envahir Boucau et Tarnos.

Le pilote major de la Barre, Jean Bourgeois est informé de la situation. Il apprend par une de ses « mouches » que le Duc de Wellington viendrait en haut de la dune de Blancpignon, pour décider de l’emplacement de ce pont. Bourgeois décide d’organiser un guet-apens pour capturer le Duc. Le 22 janvier 1814 il en informe son chef, le commissaire chef maritime Badeigts-Laborde, qui refuse catégoriquement. 

Lettre de Bourgeois à Badeigts Laborde (collection personnelle)

Le 25 janvier Bourgeois passe outre le refus de son chef et monte avec quelques hommes l’opération. Du haut de la cathédrale de Bayonne, les guetteurs français s’apercoivent de la manœuvre. Badeigts-Laborde, informé, décide d’envoyer des éclaireurs pour prévenir les anglais, qui voyant les français détalent aussitôt. L’embuscade est ainsi déjouée. Le 23 février la construction du pont est achevé et les anglais commencent à envahir Boucau. 


Comble de l’ironie, la villa Thérèse, maison de Bourgeois (aujourd’hui la poste de Boucau), est choisie par le général Hope pour établir l’état-major des anglais.


Les vallons de Boucau et de Saint-Esprit entre Prisse et la côte de Laharie, furent le théâtre de sanglants affrontements entre Anglais et Français. On peut s’en rendre compte en visitant les deux cimetières des anglais.

Jean Bourgeois collection personnelle


La place Semard a porté pendant très longtemps le nom de Jean Bourgeois. Si on remonte la rue du Pitarré sur une centaine de mètres on aperçoit à droite, dans un renfoncement, une fontaine. En s’approchant on peut arriver à déchiffrer une inscription a moitié effacée :

« Fontaine de Pitarré appartenant à Jean Bourgeois lieutenant de vaisseau, pilote major de la barre, chevalier de la légion d'honneur ».

 


mercredi 25 novembre 2020

 VELODROME

 Eh oui il y avait autrefois un vélodrome au Boucau : C’était le vélodrome de l’Adour.

Il y a quelques années je consultai « Le Courrier de Bayonne » à la médiathèque de Bayonne, quand je fus attiré par un article sur ce fameux vélodrome.

« Le vélodrome ! Ces deux mots évoquent une part importante de la vie sportive du Boucau, durant un quart de siècle. Avec sa haute frondaison, il fut le cadre charmant où se réunissaient les fervents de la bicyclette, de l’athlétisme, de la gymnastique et de la pelote basque au grand chistera. Dans quelques jours il ne sera plus qu’un souvenir évoqué avec mélancolie par les plus de quarante ans. Aujourd’hui les terrassiers le démolissent et s’apprêtent à transformer ce quartier. Les virages abattus, les fossés comblés, les modernes urbanistes y élèveront, en effet un beau bâtiment qui comprendra une salle des fêtes, une salle de réunion et une bibliothèque… » (Courrier de Bayonne 21/12/1937.

L’Apollo est construit à l’emplacement du vélodrome.

Mais remontons le temps, le 31/3/1899, messieurs Emile et Auguste Bonneton louent à Messieurs Dartigue et Marladot, une maison, dite petite Bouche et un terrain vague pour trois ans, moyennant un loyer annuel de 840 francs. La maison c’est l’ancien café Miremont et le terrain vague c’est le square Marx Dormoy et l’Apollo. Voyez ci-dessus le terrain tel qu’il existait au début du 20ème siècle.

La rue Duvert 

L’inauguration de vélodrome a lieu à l’occasion des fêtes du Boucau à la Pentecôte 1899. Un article du mercredi 25 mai 1899, paru dans le Courrier de Bayonne, nous annonce l’évènement :

« C’est le dimanche 28 mai prochain, que le Boucau qui ne se refuse plus rien, inaugure son vélodrome, qui prend le titre de vélodrome de l’Adour. La journée se composera de 6 courses dans lesquelles se retrouveront les meilleurs champions de la région. Du reste les prix sont importants et représentent 1000 francs. La musique engagée pour la fête locale prêtera son bienveillant concours pour l’éclat de cette journée. Le chemin de fer du midi va multiplier ces trains et l’Eclair organise, à partir de 2 heures de l’après-midi, des départs qui se succèderont d’heure en heure. Dans ces conditions, on peut compter sur une bonne affluence. Cette fête vélocipédique, une nouveauté qui va révolutionner les populations dans un large rayon, a été organisée par MM Darigue et Marladot, et se trouve placée sous la présidence de MM Jules Legrand, député, sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Viguerie sous-préfet de Bayonne, Dumontel maire du Boucau, conseiller d’arrondissement, Serres propriétaire. Le Dimanche suivant, le Boucau inaugurera son jeu de pelote par une partie internationale. »

Le vélodrome recevra les plus grands champions cyclistes régionaux.

Perchicot champion cycliste et plus tard artiste de variété

Le fronton recevra les célèbres pelotaris Arrue et Chiquito de Cambo.


La première guerre mondiale sonne le glas du vélodrome, la piste est laissée à l’abandon, les ronces y poussent en abondance. Des cirques viennent y donner des représentations pour rendre vie à l’endroit.

Carte postale des années 1930 on aperçoit à droite une partie de la piste du vélodrome

La maison Petite Bouche va abriter dès l’ouverture du vélodrome un bar au nom éponyme. C’est monsieur Dartigue qui en sera le premier gérant. Le 14/4/1902 un bail est passé par Monsieur Dartigue en faveur de Marie Hausseguy. Le 23/6/1906 c’est Jeanne Mounole, née Jeanne Carmouze, qui est la nouvelle gérante. Elle ne l’est plus en décembre 1912, car un article du Courrier de Bayonne indique que « le restaurant du Vélodrome tenu autrefois par Madame Mounole a été victime d’une tentative nocturne de cambriolage ».

Rosa Darjo née à Saint Vincent de Paul le 26/9/1874 et épouse de Bernard Lesbats, ouvrier aux Forges, est gérante de la buvette du vélodrome depuis 1912. Le 28/9/1929 elle la cède à Joseph Miremont, son garçon de chai.

L’immeuble qui appartient aux héritiers Recalt est acheté par Joseph Miremont le 20/2/1939, suivant acte retenu par maître Vollet, notaire à Bayonne. Depuis le lieu s’appelle le café Miremont.

 


 

mardi 24 novembre 2020

UN JOUR PEUT-ÊTRE

UN JOUR PEUT-ÊTRE ……..

-        Je trouverai le nom du camp de prisonniers, en Allemagne, de mon arrière-grand-père Bernard Gustave DUPUY. Il a été fait prisonnier le 2/9/1870 à Sedan et libéré le 21/6/1871.

D’après certaines sources il semblerait que ce soit celui de Wahn, près de Cologne, en Rhénanie. Peut-être qu’un jour les archives militaires du Fort de Vincennes m’éclaireront davantage.

 


-        Je trouverai son parcourt entre son départ de Captieux en 1905 et son arrivée au Boucau en 1909. Je pense qu’il était dans le Lot-et-Garonne (Lavardac peut-être ?) out dans le Gers. Peut-être faut-il chercher comme je le disais dans mon article « Le Veteran » dans les archives des Ponts et Chaussées. Ces archives se retrouvent dans la série S des archives départementales. Comme mon aïeul aimait les voyages, il va falloir chercher partout dans le sud-ouest (Gironde, Lot et Garonne, Gers, Landes, Pyrénées Atlantiques).

 -       Je retournerai à Sos del Rey Catolico (Aragon, Espagne) pour tâcher de convaincre le curé de me laisser photographier les actes paroissiaux. En fait je connais presque toutes les dates, mais il me manque les photos.

Vue du village de Sos del Rey Catolico en Aragon (Espagne)

-        Je consulterai les archives paroissiales de Saint Genies de Comolas (30) (quand elles seront en ligne) pour retrouver les ancêtres d’Agne Colombe DEVEZE (ma sosa 67).

 


-        Je tâcherai de retracer l’ascendance de Lucas FIGAS (mon sosa 94) en Pologne ou en Ukraine. Il s'agit de déterminer où se trouve Zamowiche.

 -      Je trouverai le lien qui existe entre les POLONY et les de GRASSE, qui rattacherez notre famille à Saint Louis. D’après des indices Isabeau de MONTOUX de CASTELLANE serait née le 17/5/1620, fille d’Antoine de CASTELLANE, sieur de Rougon et de demoiselle Claire de GRASSE. Marc Antoine de POLONY lors de son mariage à Bordeaux, le 26/10/1670, est dit fils de Christophe et d’Isabelle de MONTOUX de CASTELLANE. Il faut trouver le mariage ou le contrat de mariage entre Christophe (de) POLONY et Isabeau de MOUTOUX.

Baptême Isabeau de Castellane à Grasse AD 06 en ligne

Attendons des jours meilleurs et , en attendant, essayons de retrouver des pistes sur Internet.

lundi 23 novembre 2020

TAILLATS

TAILLATS

En ces temps de confinement beaucoup de boucalais ont redécouvert (ou découvert) leur ville au travers de chemins inconnus jusqu’alors. Leurs noms évoquent des anciennes propriétés agricoles comme : Haoucas, Petit Arey, Guilhou, Loustau, Aygas, Canditte, Montespan et aussi Taillats. Aujourd’hui je vais vous parler de cette propriété importante en superficie.

Le long de la N 10 carte de Trudaine 1757 (AN en ligne)
On remarque la N10 le Château de Matignon à gauche et le point rouge plus loin Taillats

Dans un acte retenu par Plantine, notaire à Tarnos, le 15/9/1653 Pierre d’Arey, vend en faveur de François Lamarque dit des Taillats une pièce de terre. C’est la première mention de cette propriété. La famille Lamarque en est propriétaire jusqu’au 10/1/1705, date à laquelle elle la vend à Pierre Sallenave, dit Pitarré, pilote de la Barre. Cette famille Sallenave, différente de celle propriétaire de Peloste, va donner également bon nombre de pilotes au Port de Bayonne.

Acte de décès de François Lamarque aux Taillats le 20/11/1673

Que regroupe à cette époque la propriété de Taillats ? Le domaine est d’importance dans le quartier de Romatet (haut-Boucau), outre la métairie de Taillats, il faut y ajouter un domaine aujourd’hui disparu, celui de Bergeras, qui devait être proche de Taillats, et la propriété de Petit Mont, proche de la route D 810 (ex N10). Le bien avait une superficie d’une trentaine d’hectares.

Pierre Sallenave, pilote de la barre, meurt à Tarnos le 5/11/1721, de son union avec Suzanne Deslix, née à Tarnos le 5/8/1671 (fille de Jacques, notaire et de Suzanne Laporte), il a un fils Dominique, né vers 1692. Dominique Sallenave, bourgeois de Bayonne, y exerce la profession d’armateur, il n’aura pas d’enfants de ses deux unions : Anne de Niorthe et Jeanne Clérisse. Quand il meurt à Bayonne le 4/12/1764, intestat, sa fortune (qui est importante) est partagée entre ses collatéraux, comme l’indique un acte retenu par Lambert, notaire à Bayonne, le 28/12/1764 :

«  … Marie Labeylie veuve de Jean Daramy, fille de Marthe Sallenave, celle-ci sœur de Pierre Sallenave et ce dernier père de Dominique Sallenave, mort le 4 décembre dernier …. Jean Basile fils de Marie Sallenave et proche parent de Dominique Sallenave … »

L’arbre ci-dessous vous indique les différentes parentés.

On ne sait pas pourquoi les deux autres descendants n'ont pas hérité

Par acte retenu par Lesseps, notaire à Bayonne, le 5/5/1778 Les métairies de Taillats et Bergeras sont vendues par Jean Basile, fils de Martin et de Marie Sallenave, et sa sœur Etiennette Basile épouse de Barthélémy Lannes, en faveur de Dominique Dabedeilhe, négociant de Bayonne. La superficie des biens vendus est de 16 à 17 arpents. La vente est faite moyennant 2000 livres.

Le domaine enrichi de la métairie de Hureaux (Petit Mont) est vendu par acte retenu par Cassolet, notaire à Saint Esprit, le 22/6/1789 en faveur de Jean Baqué-Castaignet et Marie Loustau-Dupeyro, son épouse.

Michel Pey, marchand de Bayonne est le nouveau propriétaire en 1810. Après son décès survenu à Bayonne le 21/2/1819, ses biens sont partagés entre ses enfants : Jean Baptiste Pey, officier d’artillerie, Marthe Pey épouse de Mathieu Blanchard et Etiennette Pey épouse de Jacques Tiphine. C’est cette dernière qui récupère les propriétés de Boucau (alors Tarnos) soit, la maison du Petit-Mont et les trois métairies qui en dépendent : Taillats, Pey et Petit-Mont.

Jacques Tiphine est décédé à Tarnos, maison du Petit-Mont, le 9/4/1850, laissant sa veuve Etiennette Pey et deux filles : Joséphine Tiphine épouse de Vincent Hirigoyen et Jeanne Rosalie épouse de Pierre Emile Lanuscon, conducteur des Ponts et Chaussées à Dax. Etiennette est décédée, au Boucau, maison Petit-Mont, le 13/10/1884.

Les époux Lanuscon auront deux enfants Marie Etiennette Adolphine et Vincent Paul qui décèderont tous les deux célibataires. A l’issue de la succession de Marie Etiennette Adolphine Lanuscon, déposée au bureau de Bayonne le 17/11/1931, six héritiers se partageront son héritage, qui est important. Il est composé des maisons de Petit-Mont, Hureaux, Pey et Taillats et des terres environnantes pour une superficie de 26 ha 77a 2 ca.

Ces terrains constituent une partie du poumon vert de Boucau le long de la D 810.

samedi 21 novembre 2020

SABLERE

 SABLERE

 Pour les boucalais il y a plusieurs « sablères[1] », chacun dans sa jeunesse est allé jouer dans sa sablère. Certains ont connu celle proche de l’Aygas. Moi, ma sablère c’était celle du Barthassot. C’est là que je jouais enfant. C’était, il faut dire, à deux pas de la maison (j’habitais au 2 rue Paul Cazaurang). J’y allais avec des copains du quartier, il y avait là : Bernard Camy, Alain Sonneville (le fils du facteur), Guy Peducasse, Patrick Acedo et bien d’autres …

Derrière la sablère il y avait le bois de Barthassot, de "chez Pambrun" disions-nous

Je vais essayer de raconter l’histoire de cette sablère, qui est gravé dans ma chair, car m’étant coupé avec un tesson de bouteille enfoui dans le sable, j’en ai encore la cicatrice à un doigt de la main.

Le 22 décembre 1881 Jean Baptiste PAMBRUN de « Barroumes » vend aux Forges de l’Adour une parcelle de terre de 95 ares 56 centiares à prendre sur une plus grande cadastrée n° 541 de la section C du plan cadastral de Boucau. Ce même bien sera vendu en parti le 27 mai 1955 pour construire les HLM Barthassot. Les Forges de l’Adour avaient besoin de sable pour la construction de l’usine, c’est ce qui explique cet achat. Les Forges ayant également besoin de briques ont loué la tuilerie qui était située à l’emplacement de Carrefour-Tarnos et du CGR.

On s’amusait beaucoup dans cette sablère sans savoir qu’à la fin du 19ème siècle elle avait été le théâtre d’un tragique accident

Voici l’extrait du Courrier de Bayonne du dimanche 4 mars 1894[2]

« Nous avons parlé hier d’un déplorable accident survenu au Boucau. Voici à ce sujet quelques renseignements complémentaires. Dans l’après-midi vers 4 heures (le vendredi), plusieurs enfants s’amusaient au sommet de la sablière. A un moment donné, un éboulement vint frapper par derrière le sieur Arnaud Barsalère, manœuvre, qui était en train de charger un tombereau de sable et le projeta contre le véhicule, il se retourna vivement et aperçut non loin de là, la tête d’un enfant dont le reste du corps était enterré dans le sable. Il s’empressa de le dégager et le reconnut pour le jeune Duprat, âgé de 7 ans, qui, fort heureusement, n’avait aucun mal, il continua à charger successivement une dizaine de tombereaux. Vers 5 heures de l’après-midi, un autre charretier, le sieur Ducassou qui travaillait avec Barsalère, découvrit à une profondeur d’environ 1 mètre dans le sable, le cadavre du petit Jean Baptiste Begué, âgé de 11 ans. L’enfant avait été trainé et enseveli, la tête en bas, par le sable, sans que personne ne se fût aperçu de sa disparition. »

Intéressons-nous maintenant à cette sablère (sablière). Elle semble avoir appartenu de tout temps à la maison « Barroumes ». Cette maison qui existe encore en face du stade de Piquessary fait partie des plus anciennes du Boucau.

Elle est nommée dès le 17ème siècle ainsi le 12/3/1696 Jean de Bora est né dans la maison de Barromes (Barroumes) fils de Jean de Bora et de Marguerite Laborde. Il est sûrement de la même famille qu’Etienne Duboura qui le 9/6/1655, par acte retenu par Haran notaire à Bayonne, prend à bail « à fief nouveau (…) savoir est une pièce de terre en friche (…) sise dans le fonds et juridiction de la ville (deBayonne) et fort près de la digue de Boucau-neuf… »

On a plus de renseignements au 18ème siècle, les sources étant plus nombreuses. (Paroissiaux et actes notariés)

La généalogie de la maison Barroumes, se confond avec les Barroumes, les Hirigoyen et les Pambrun.

Un arbre généalogique étant plus parlant, vous trouverez ci-dessous l’état des recherches actuelles.


C'est la famille Barroumes qui est la première propriétaire connue de la maison. Ogier Hirigoyen l'héritier va mourir jeune laissant des enfants en bas âge.

Cliquer pour agrandir l'arbre

Ogier Hirigoyen a eu de nombreux enfants seuls quatre ont survécu. C'est Jean Hirigoyen l'époux de Marguerite Duclos qui hérite de la propriété de Barroumes.


Il n'y a que des filles le second époux de Marguerite Hirigoyen, Bertrand Pambrun, est la tige des Pambrun.



On arrive à la fin du 19ème siècle. Actuellement les héritiers de la famille Pambrun sont toujours propriétaires  entre autre du bois et de terres environnantes. Maintenant je ne reconnais plus mon quartier, heureusement il reste le bois pour s'y promener en ces temps difficiles.



 



[1]  En fait il faut dire sablière en français, mais à Boucau ….

[2] Consulté à la médiathèque de Bayonne

ZANZI-BAR

ZANZI-BAR                  Sur le bulletin municipal de 1979 on pouvait lire une publicité concernant le Taxi Tardits au « Zanzi-Bar » rue...