jeudi 26 novembre 2020

WELLINGTON

WELLINGTON

Quand l’histoire locale rencontre l’histoire nationale

Le propos de cet article n’est pas de faire la biographie du duc de Wellington, celle-ci est disponible sur Internet, mais de raconter un épisode méconnu de sa vie.

En 1813-1814 les armées alliées, commandées par le Duc de Wellington, envahissent la France, par le Pays Basque au prix de combats acharnés. Bayonne enserrée dans ses remparts et protégée par la citadelle, résiste. Wellington décide d’encercler la ville et pour cela il faut prendre pied sur la rive droite de l’Adour. Mais il n’existe pas d’autre franchissement de l’Adour, que le pont Saint-Esprit. Il décide donc de construire un pont de bateaux sur l’Adour, au droit de la Maïsica actuelle. Ce pont servirait à faire passer les troupes sur la rive droite et envahir Boucau et Tarnos.

Le pilote major de la Barre, Jean Bourgeois est informé de la situation. Il apprend par une de ses « mouches » que le Duc de Wellington viendrait en haut de la dune de Blancpignon, pour décider de l’emplacement de ce pont. Bourgeois décide d’organiser un guet-apens pour capturer le Duc. Le 22 janvier 1814 il en informe son chef, le commissaire chef maritime Badeigts-Laborde, qui refuse catégoriquement. 

Lettre de Bourgeois à Badeigts Laborde (collection personnelle)

Le 25 janvier Bourgeois passe outre le refus de son chef et monte avec quelques hommes l’opération. Du haut de la cathédrale de Bayonne, les guetteurs français s’apercoivent de la manœuvre. Badeigts-Laborde, informé, décide d’envoyer des éclaireurs pour prévenir les anglais, qui voyant les français détalent aussitôt. L’embuscade est ainsi déjouée. Le 23 février la construction du pont est achevé et les anglais commencent à envahir Boucau. 


Comble de l’ironie, la villa Thérèse, maison de Bourgeois (aujourd’hui la poste de Boucau), est choisie par le général Hope pour établir l’état-major des anglais.


Les vallons de Boucau et de Saint-Esprit entre Prisse et la côte de Laharie, furent le théâtre de sanglants affrontements entre Anglais et Français. On peut s’en rendre compte en visitant les deux cimetières des anglais.

Jean Bourgeois collection personnelle


La place Semard a porté pendant très longtemps le nom de Jean Bourgeois. Si on remonte la rue du Pitarré sur une centaine de mètres on aperçoit à droite, dans un renfoncement, une fontaine. En s’approchant on peut arriver à déchiffrer une inscription a moitié effacée :

« Fontaine de Pitarré appartenant à Jean Bourgeois lieutenant de vaisseau, pilote major de la barre, chevalier de la légion d'honneur ».

 


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