LE VETERAN
C’est le nom du journal de la « Société des vétérans de terre et de mer 1870-1871 ». Cette société a été fondée le 1/1/1893, elle regroupe le plus grand nombre de vétérans. Voici quelques chiffres en 1898 : 32 000 adhérents, en 1899 : 60281, en 1900 : 139136 et en 1905 : 208155. Son but principal c’est la reconnaissance, par la nation, des vétérans de 1870-1871.
Par décret du 9/11/1911 une médaille est finalement créée. Il aura fallu attendre quarante ans après la fin de la guerre. La médaille sera distribuée, par l’intermédiaire de la société, à 150 000 anciens combattants, dont mon arrière-grand-père : Bernard Gustave DUPUY.
Médaille commémorative de 1870-1871 |
Mon aïeul est né à Nérac le 9/2/1847 à
Nérac (47)[1], il va épouser à Nérac le
18/9/1877 Suzanne Elisabeth Hourres[2]. Jusqu’à présent je
connaissais une partie de son parcours au travers de son matricule militaire et
des différents actes d’état civil de sa famille. Voici un essai de biographie
avec des éléments complémentaires.
En 1867 à l’occasion de son recensement
militaire il vit avec ses parents à Nérac 25 rue de Condom. Du 15/12/1868 au
29/3/1868 il est au dépôt du 31ème RI, en instruction à Bordeaux.
Le 23/3/1870 la famille a vendu la maison,
rue de Condom et en a acheté une autre au 13 rue Gambetta, toujours à Nérac.
Le 20/7/1870 il est appelé à l’activité pour le 31ème RI[3] où il arrive le 21.
Il est
immatriculé sous le numéro 45556. Le régiment est commandé depuis le 27/2/1869
par le colonel Sautereau[4] qui conduira le régiment
dans la guerre contre l’Allemagne, qui est déclarée le 15/7/1870. Le 31ème
RI est intégré dans le 6ème Corps d’Armée qui s’organise au « camp
de Chalon » sous les ordres du général Canrobert. A partir de la mi-août
le 31ème RI fait partie de la nouvelle armée dite de « Chalon »
qui s’organise autour du Maréchal de Mac Mahon, Comte Polikao, elle a un
effectif de 130 000 hommes. C’est cette troupe qui sera faite prisonnière
à Sedan avec l’Empereur Napoléon III, le 2/9/1870. Dès le 3/9/1870, 83000
officiers et soldats prennent la route de l’Allemagne, le 31ème RI
et Bernard Gustave en font partie. Le 21/6/1871 il rentre de captivité. Il
passe dans l’armée territoriale le 30/1/1877. Le 19/8/1877 il épouse à Nérac
Suzanne Elisabeth Hourres, il habite à Nérac et travaille au chemin de fer. Il
semble y avoir toujours travaillé jusqu’à son décès en 1914.
Il va œuvrer tout d’abord à la
construction de ligne SNCF de Nérac à Eauze.[5]
Carte de l'ancienne voie de chemin de fer de Montrél à Eauze |
Matricule de Louis Dupuy |
Suite à la création de la médaille commémorative il est choisi pour la recevoir avec 15 autres vétérans de Boucau-Tarnos.
Un vétéran disparait : C’est Mr
Gaston Dupuy ex-employé d’entreprise, décoré depuis deux ans de la médaille de
1870-1871 décédé la semaine dernière à l’âge de 64 ans »
Deux erreurs ici sur le prénom il s’agit
de Bernard Gustave, mais peut-être était-il connu sous le prénom de Gaston, et
sur l’âge, il avait en réalité 67 ans.
Une insertion est également parue dans « le
Vétéran » du 26 juillet 1914.
[1] Pour l’ascendance voyez mon article sur les
Dupuy dans ce même ChallengeAZ lettre D
[2] Pour les Hourres voyez mon article dans ce
même Challenge AZ lettre H
[3] Historique du 31ème RI par André
Pierre Chavatte d’après les manuscrits du Capitaine Ferry 2016
[4] Hasard la famille Sautereau est apparentée
avec la famille Roth qui possédait le Château de Matignon (Domaine Aintzina
actuellement) en 1870
[5] Voici un lien pour visiter l’ancienne voie de
chemin de fer de Montréal à Eauze
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