MAGNIN Claudius
Claude Charles Auguste MAGNIN, dit
Claudius, est né le 6 mars 1840 à Voiron (Isère) rue du mail, il est le fils d’Antoine
MAGNIN et de Marcelline MARTIN. Il se retrouve orphelin quand il n’a que 16 ans.
Son oncle Eugène MARTIN, ingénieur à Grenoble, l’encourage alors dans ses
études qu’il poursuit jusqu’à l’école des Mines de Saint Etienne. En 1862, il
termine bon dernier avec des commentaires peu flatteurs : « Intelligence
moyenne et pas de travail ». Pourtant la suite de sa carrière va prouver
le contraire. En 1863 il rentre comme ingénieur à la Compagnie de fonderies et
forges de Terrenoire à Bessèges (30). Il s’y fait remarquer par son
intelligence, son bon sens et son esprit pratique. Il est chargé en 1868 de l’installation,
dans cette usine, de la plus considérable aciérie française Bessemer d’alors.
La même année il fait la connaissance de Joséphine Bezard, fille de Charles Bezard,
maire de Lunel, il l’épouse le 7/1/1868 dans cette ville.
En 1873 il est recruté par la Société des
Forges et aciéries de Saint Chamond, pour assurer la direction technique de ses
hauts fourneaux et aciéries Bessemer situés dans le Rhône et dans la Loire et
tout particulièrement à l’usine de Givors qu’il dirigera jusqu’en 1881.
Cette même année il est chargé par la Compagnie de construire une nouvelle usine sidérurgique, à l’embouchure de l’Adour, les Forges de l’Adour au Boucau et à Tarnos. Cette usine est destinée à produire des rails pour la Compagnie de chemin de fer du Midi.
Construction des Forges de l'Adour |
L’usine est visitée par le Président de la
République : Sadi CARNOT, le 23/5/1891.
« …
Cette visite fait gloire à Monsieur Magnin qui l’a créée de toutes pièces.
Aujourd’hui les Forges occupent près de 1500 hommes et livrent près de 50 000
tonnes d’acier par an. Monsieur Magnin qui a tiré du néant ces superbes
établissements, peut être fier de son œuvre et en revendiquer hautement le
mérite … » [2]
Tout en continuant à diriger sa « chère
usine » il devient sous-directeur général puis directeur général de la
Compagnie. C’est lui qui fait acquérir à la Société, les usines d’Homécourt
dans l’est en 1903. La Société prendra alors le nom de : « Compagnie
des Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt ». Il devient
vice-président de la compagnie et à ce titre membre de la direction du « Comité
des Forges ».
Il est fait Officier de la Légion d’Honneur
le 11/6/1910, l’insigne lui est remis le 9/7/1910, à Saint Chamond par Adrien
de MONTGOLFIER PDG de la Compagnie.
Claudius MAGNIN est décédé au Boucau le
16/12/1916. La commune de Boucau décide d’attribuer son nom à la rue de la Barre,
qui devient rue Claudius Magnin. A la libération elle prendra le nom de Maurice
Perse ancien maire du Boucau, mort en déportation. Un rond-point porte depuis
1996 son nom.
De son union avec Joséphine Bezard sont issus :
Militaire
Il
épouse à Capestaing (34) le 2/7/1895 Marcelline MAUREL
D’où
descendance
+ Bordeaux (33) le
27/3/1961
Directeur des
Forges de l’Adour après son père
Epouse
1°) Rabastens (81)
le 29/11/1899 Marie Emilie PROUHO
+ Bayonne le
30/4/1915
2°) Bordeaux (33)
le 28/5/1917 Renée Eulalie Louise MARABAIL
[1] Extrait de l’éloge funèbre fait par Théodore
Laurent Président Administrateur-Directeur général de la Compagnie des Forges
et aciéries de la Marine et d’Homécourt lors de l’enterrement de Claudius
Magnin le mardi 19/12/1916 au Boucau (Archive personnelle)
[2] Article du Courrier de Bayonne de mai 1891
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