Au début du 17ème siècle le
bois Guilhou et l’héritage de Mousserolle ne forment qu’une seule et même
propriété qui appartient à la famille de Laclau et est connue sous le nom de
Mousserolle.
Pierre de Laclau dans son testament daté du 16 Mars 1664, retenu par Harran notaire à Bayonne lègue la propriété à Denis de Laclau son neveu.
Quelques jours plus tard le 24
mars, Pierre de Laclau meurt à 1' âge de 84 ans. Il sera enterré dans le caveau
des Laclau situé dans le cloître de la cathédrale. Denis de Laclau vend la
propriété en faveur de François de Lacourtaudière, par acte au rapport de
Monho, notaire à Bayonne le 7/5/1722. Grace à cet acte on connait les
confrontations de la propriété :
François de Lacourtaudière le
nouveau propriétaire faisait partie d'une famille dont les membres furent
commissaires ordonnateurs de la marine à Bayonne, pendant plus de cent ans.
C’est son fils François de
Lacourtaudière qui vendra la propriété de Mousserolle le 5/3/1806, devant
Dhiriart notaire à Batyonne en faveur de la famille Suares, marchands de
Saint-Esprit
Après plusieurs ventes la propriété va
être achetée, par acte retenu par Maître Cavé-Esgaris notaire à Bayonne le
29/6/1874, par Monsieur Ernest Guilhou sans profession, demeurant à Mieres del
Camino dans la province des Asturies en Espagne.
Il est le fils de Numa Guilhou, célèbre homme
d'affaires et banquier du Second Empire, qui possède en Espagne des mines et
une sidérurgique à Mieres del Camino, et de Anne Zélie Singher.
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Ernest Guilhou |
Il est décédé à Paris, 55 avenue Marceau,
le 18/4/1911. Les funérailles, à Boucau, furent à la hauteur du personnage, en
voici le compte rendu publié dans le Courrier de Bayonne du 24/4/1911
« Les
obsèques ont eu lieu samedi matin à 10 heures au milieu d’une très nombreuse
affluence. L'immense parc du château de Laclau, résidence de Monsieur Guilhou,
était rempli d’amis et de personnes venues de toute la région assister à ses
obsèques. Un corbillard des plus luxueux contenait les nombreuses couronnes
offertes il avait été attelé à la daumont[2],
les nombreux cordons de poêle[3]
étaient tenus par Monsieur Dumontel maire du Boucau, Labrouche maire de Tarnos
les membres du conseil municipal dont le défunt faisait partie, par les membres
des diverses sociétés. Les décorations très nombreuses dont Monsieur Guilhou
était titulaire étaient portées par un valet de pied sur un coussin de velours. La famille assistait aux obsèques. On a
remarqué la présence du capitaine et des officiers du détachement des dragons
du Boucau. »
Ses deux filles Jacqueline et Marta vont
épouser des grands d’Espagne. Jacqueline, Pedro Pidal marquis de Villaviciosa
et Marta, Manuel Loring comte de Mieres.
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Les ruines du château |
Heureusement il reste le magnifique parc et
la zone humide. C’est un véritable havre de paix au milieu de la cité et son
poumon vert. Acheté par le département en 1986 les ruines, qui étaient
dangereuses, furent rasées.
En lisant l’historique on comprend mieux l’évolution
du nom qui de Laclau, nom des anciens propriétaires, est passé à Guilhou les
propriétaires au 19ème et 20ème siècle.
Si vous passez par Boucau, n’hésitez pas
venez visiter le Bois Guilhou.
Sources:
Archives de Bayonne, Minutier des notaires des PA en ligne (Harran, Monho, Dhiriart, Cavé-Esgaris), Courrier de Bayonne 1911 et 1932 consultés à la Médiathèque de Bayonne, Archives personnelles.
C'est un résumé très intéressant, à la fois bref et concis, de tes nombreuses recherches historiques couvrant une période de 4 siècles. Bravo. Grâce à toi j'ai tout appris sur le bois Guilhou ! A la mort de son propriétaire, qu'est devenu le château ? A-t-il été vendu par les deux filles d'Ernest GUILHOU ou bien a-t-il été abandonné purement et simplement ?
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