mardi 13 novembre 2018

K comme Kasimir


Lettre K

J’ai longtemps hésité, de quoi parler ? Du képi de gendarme ou de facteur de mon grand-père Ernest Jean CAZAUX ? Mais j’en ai parlé à l’occasion de sa biographie. Et puis en regardant de plus près ma généalogie je me suis rendu compte qu’un de mes collatéraux avait pour prénom Kasimir et oui ! vous avez bien lu Kasimir ! avec « K » et non avec un « C » !!! Je me suis précipité sur les archives en ligne pour vérifier l’acte de naissance et bien oui ! Il s’écrit avec un « K ». Dans les archives de Filae j’ai retrouvé la date de sa pension en 1891 et sur ce document il est bien orthographié Kasimir.
Je vais quand même vous en parler plus intimement.
Kasimir Joseph Léopold POLONY est né à Sussac (87) canton de Chateauneuf, le 5/11/1843, il est le fils de Jean POLONY, instituteur et de Marie MAZARD. Jean POLONY est né à Misson (40) le 26/8/1816, fils d’autre Jean, chirurgien-dentiste et de Marie CHICOYE. Son père est le frère de Jeanne Marie POLONY épouse de Jean CAZAUX (mes sosas 64 et 65). Marie MAZARD est née à Saint Germain les Belles (87) le 12/9/1823, fille de Pierre et de Françoise DEPOMME.


La religion va jouer un rôle relativement important dans cette famille. Car le 24/1/1861 il s’engage dans le corps des zouaves pontificaux. 

Zouaves Pontifical en tenue (source Wikipedia)
Remettons-nous dans le contexte historique de cette deuxième moitié du 19ème siècle. L’Italie est secouée par des mouvements révolutionnaires et l’unité italienne
est en train de se constituer au profit du Piémont et au détriment des états pontificaux qui entouraient Rome. Le pape Pie IX décide de créer un corps de zouaves pour défendre l’intégrité de ses états. Kasimr s’engage dans les zouaves pontificaux le 24/1/1861, il en est libéré le 18/8/1862.

La cause de sa libération n’est pas précisée, mais l’astérisque en face de son nom signifie, selon l’auteur de l’ouvrage, que la personne a été libérée, par ordre ministériel avant la fin de l’engagement, soit pour des raisons de santé ou de famille, soit par mesure de discipline. On n’en sait pas plus.

Il faut remarquer que son frère Jean Henri Camille Evariste sera prêtre (curé de Pensol -87-) en 1882.
Après son retour en France, Kasimir est « professeur » à Limoges (dès août 1865) où il réside 4 rue de l’évêché. Il va se marier à Limoges le 21/7/1866, avec une jeune institutrice Marie ESTVALERES, native d’Uzeche (19), fille de Jean-Pierre, négociant et de Pétronille GENTET. Un contrat réglant les conventions civiles du mariage a été rédigé par maître Basset, notaire à Limoges, le jour du mariage. Cette union restera malheureusement stérile.
On retrouve Kasimir instituteur à Saint Laurent de Monoire (24) sur les listes nominatives en 1872 et 1876.
Le 1/10/1891 il prend sa retraite d’instituteur et se retire à Saint Perdoux (24). On connait précisément ses ressources financières, il gagnait comme instituteur 1200 francs par an. Après 24 ans, 2 mois et 15 jours d’activité sa pension s’élève à 580 francs annuels.

Le 18/7/1896 son épouse Marie ESTIVALERES, meurt à Bergerac (24). Notre veuf, poussé par le démon de midi, n’attend pas un délai que la décence impose, et convole en secondes noces le 17/9/1896 à Saint Perdoux avec Marie CELERIER, une jeunette de 23 ans, née à Flaugeac le 12/2/1873, fille de Pierre et de Marie TILHET. Il va enfin pouvoir être père : sa femme va lui donner trois enfants. Georges Camille Jean né à Saint Perdoux le 19/6/1897 et des jumeaux, Victor Léopold et Jean Adolphe, nés à Flaugeac le 30/9/1903.
Kasimir POLONY est décédé à Faugeac le 28/11/1908. Son fils ainé Georges Camille Léon POLONY est mort pour la France le 7/10/1917 à Jussy (02). Marie CELERIER son épouse est décédée à Bergerac le 28/9/1946.


1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas les zouaves pontificaux! Merci pour cette découverte!

    RépondreSupprimer

ZANZI-BAR

ZANZI-BAR                  Sur le bulletin municipal de 1979 on pouvait lire une publicité concernant le Taxi Tardits au « Zanzi-Bar » rue...