HOURRES
Hourres le patronyme de mon
arrière-grand-mère Suzanne Elisabeth. C'est un patronyme très peu courant,
initialement on le trouve écrit Hourès. HOURRE signifie aboiement en Bearnais,
mais avec l'autre orthographe il signifie hors, dans le sens hors de la maison.
Cela étant posé on trouve ce nom
essentiellement dans le Gers, mes ancêtres sont de Vic-Fezensac. J'ai réussi à
remonter la généalogie jusqu'à la première moitié du 18ème au-delà il faut
aller à la mairie de Vic, car les archives communales n'ont pas été versées
(c'est le cas pour beaucoup de villages gersois). Joseph Hourès qui est cardeur
de laine a eu de son union avec Marquese MAURENS au moins trois enfants :
Pierre l'auteur de ma branche, une fille Jeanne née à Vic-Fezenzac le 9/2/1736
et une troisième enfant Henri qui va partir du Gers et va fonder une lignée en
Charente-Maritime.
L'auteur de ma branche, Joseph, va
épouser Jeanne BORDES et son petit-fils Jean-Roger Hourres (plâtrier comme son
père) va émigrer dans le Lot-et-Garonne et s'installer à Nérac. C'est à partir
de lui que l'orthographe du nom a été modifié.
L'étude de la branche charentaise est
intéressante car Henri Hourès est qualifié d'apprêteur d'étamine. L'étamine est
une étoffe de laine ou de soie, très légère et non croisée. Elle était connue
dès le onzième siècle, et on sait qu'au quatorzième on s'en servait pour passer
des liqueurs, pour essuyer les vases à boire, et aussi pour faire des chemises.
On l'employa beaucoup plus tard à confectionner les robes des avocats, les
voiles des religieuses et des vêtements de deuil. Il s'en fabriquait dans toute
la France (Dictionnaire historique des arts métiers et professions d'Alfred
Franklin 1906)
Marcel Lachiver dans son dictionnaire
du monde rural en donne la définition suivante : étamine, petite étoffe légère.
L'apprêteur d'étamine était un ouvrier qui apprête le tissu (ici d'étamine).
Henri Hourès va se marier deux fois :
une première fois à Saintes, paroisse Saint-Michel avec Elisabeth MOUSSOT le
8/1/1753, c'est dans cet acte que sa filiation est donnée, me permettant de le
rattacher à "mes HOURRES". Veuf il épouse en secondes noces Jeanne
DESSUS de Marennes. La descendance va se fixer dans l'Ile d'Oléron. On va ensuite
en retrouver à Paris. Et quelle n'a pas été ma surprise en me rendant compte
que Jean HOURES descendant de Henri s'est marié au Château d'Oléron en 1833
avec une fille BOUET issue de la famille DUMONTEL. Cette famille DUMONTEL a
fourni un maire de Boucau vers la fin du 19ème et du 20ème siècle. Ah quand
l'histoire locale rencontre sa généalogie familiale !!!
Et ce n'est pas fini. Je suis en train
de préparer une exposition sur les poilus de Boucau et j'essaye avec une équipe
de bénévoles de retrouver les descendants des poilus mariés inscrits sur le
monument aux morts. On ne trouvait pas de descendance pour certains entre
autres celle de Firmin BOURRUST. Eh bien croyez-moi si vous le voulez, je suis
concerné, car j'ai retrouvé dans la généalogie de ce BOURRUST une certaine
Elisabeth HOURES qui est une descendante comme moi de Jean Roger HOURES !!!
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