vendredi 9 novembre 2018

H comme HOURRES


HOURRES

Hourres le patronyme de mon arrière-grand-mère Suzanne Elisabeth. C'est un patronyme très peu courant, initialement on le trouve écrit Hourès. HOURRE signifie aboiement en Bearnais, mais avec l'autre orthographe il signifie hors, dans le sens hors de la maison.
Cela étant posé on trouve ce nom essentiellement dans le Gers, mes ancêtres sont de Vic-Fezensac. J'ai réussi à remonter la généalogie jusqu'à la première moitié du 18ème au-delà il faut aller à la mairie de Vic, car les archives communales n'ont pas été versées (c'est le cas pour beaucoup de villages gersois). Joseph Hourès qui est cardeur de laine a eu de son union avec Marquese MAURENS au moins trois enfants : Pierre l'auteur de ma branche, une fille Jeanne née à Vic-Fezenzac le 9/2/1736 et une troisième enfant Henri qui va partir du Gers et va fonder une lignée en Charente-Maritime.

L'auteur de ma branche, Joseph, va épouser Jeanne BORDES et son petit-fils Jean-Roger Hourres (plâtrier comme son père) va émigrer dans le Lot-et-Garonne et s'installer à Nérac. C'est à partir de lui que l'orthographe du nom a été modifié.

L'étude de la branche charentaise est intéressante car Henri Hourès est qualifié d'apprêteur d'étamine. L'étamine est une étoffe de laine ou de soie, très légère et non croisée. Elle était connue dès le onzième siècle, et on sait qu'au quatorzième on s'en servait pour passer des liqueurs, pour essuyer les vases à boire, et aussi pour faire des chemises. On l'employa beaucoup plus tard à confectionner les robes des avocats, les voiles des religieuses et des vêtements de deuil. Il s'en fabriquait dans toute la France (Dictionnaire historique des arts métiers et professions d'Alfred Franklin 1906)
Marcel Lachiver dans son dictionnaire du monde rural en donne la définition suivante : étamine, petite étoffe légère. L'apprêteur d'étamine était un ouvrier qui apprête le tissu (ici d'étamine).

Henri Hourès va se marier deux fois : une première fois à Saintes, paroisse Saint-Michel avec Elisabeth MOUSSOT le 8/1/1753, c'est dans cet acte que sa filiation est donnée, me permettant de le rattacher à "mes HOURRES". Veuf il épouse en secondes noces Jeanne DESSUS de Marennes. La descendance va se fixer dans l'Ile d'Oléron. On va ensuite en retrouver à Paris. Et quelle n'a pas été ma surprise en me rendant compte que Jean HOURES descendant de Henri s'est marié au Château d'Oléron en 1833 avec une fille BOUET issue de la famille DUMONTEL. Cette famille DUMONTEL a fourni un maire de Boucau vers la fin du 19ème et du 20ème siècle. Ah quand l'histoire locale rencontre sa généalogie familiale !!!
Et ce n'est pas fini. Je suis en train de préparer une exposition sur les poilus de Boucau et j'essaye avec une équipe de bénévoles de retrouver les descendants des poilus mariés inscrits sur le monument aux morts. On ne trouvait pas de descendance pour certains entre autres celle de Firmin BOURRUST. Eh bien croyez-moi si vous le voulez, je suis concerné, car j'ai retrouvé dans la généalogie de ce BOURRUST une certaine Elisabeth HOURES qui est une descendante comme moi de Jean Roger HOURES !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

YGON

YGON Les dernières lettres de l’alphabet posent toujours des problèmes pour trouver un sujet. Cette famille YGON est arrivée au Boucau, ve...