La fabrique de Misson
Mon ancêtre Jean Petit de CAZAUX qui vivait à Misson (Landes) petite paroisse de Chalosse, vers la fin du 17ème siècle était "Fabricien" de la paroisse Saint Jean de Misson, il était également appelé « Marguillier ».
J'ai retrouvé dans les archives
notariales de Du Faget (notaire à Pouillon) conservées aux AD 40 quelques actes
indiquant son rôle dans cette organisation. Il apparait dans trois actes.
Dans le premier daté du 13/7/1692 « il
baille » les fruits décimaux appartenant à la fabrique de Misson à Gracian
de Barrucq, moyennant 53 livres.
Dans le second daté du 26/9/1692 il
précise que le marguillier est nommé pour un an dans la paroisse de Misson et
que le curé en fait l'annonce publiquement pendant la messe.
Le troisième acte du 15/12/1692 nous
précise seulement qu'il est marguillier.
Interrogeons-nous maintenant sur cette
structure. Sous l'ancien régime on appelle fabrique à la fois, les biens et les
revenus appartenant à une église et destinés à assurer les frais du culte. Une
à deux personnes (suivant l'importance de la paroisse) sont nommées : ce sont
les marguilliers qui sont délégués par l'ensemble des fidèles.
La nomination du marguillier varie
d'une paroisse à l'autre. A Misson on l'a vu, il est nommé par son prédécesseur
avec l'assentiment du curé. Dans d'autres paroisses il est nommé par l'ensemble
des habitants capitulairement réunis en assemblée devant l'église (ou sous le
porche).
Les revenus de la fabrique sont
essentiellement constitués des donations et d'une partie de la dîme que les
fabriques possèdent sur la paroisse. La dîme (le dixième) est une portion des
fruits de la terre ou des troupeaux prélevée tous les ans par les curés ou
d'autres (civils, fabriques etc.).
Une partie de la dîme de Misson
appartient à la fabrique et pour faciliter la collecte de cet impôt, le
marguillier loue (baille) à une tierce personne le droit de la prélever. Ici en
1692 Jean Petit de Cazaux, marguillier a baillé à Gracian de Barrucq les fruits
décimaux pour 53 livres.
Le conseil de fabrique a été dissout à
la Révolution. Il est rétabli en 1802 avec le Concordat. Il disparaitra en 1905
avec la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat et sera remplacé par le
conseil paroissial.
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