mercredi 7 novembre 2018

F comme Fabrique


La fabrique de Misson



Mon ancêtre Jean Petit de CAZAUX qui vivait à Misson (Landes) petite paroisse de Chalosse, vers la fin du 17ème siècle était "Fabricien" de la paroisse Saint Jean de Misson, il était également appelé « Marguillier ».
J'ai retrouvé dans les archives notariales de Du Faget (notaire à Pouillon) conservées aux AD 40 quelques actes indiquant son rôle dans cette organisation. Il apparait dans trois actes.
Dans le premier daté du 13/7/1692 « il baille » les fruits décimaux appartenant à la fabrique de Misson à Gracian de Barrucq, moyennant 53 livres.


Dans le second daté du 26/9/1692 il précise que le marguillier est nommé pour un an dans la paroisse de Misson et que le curé en fait l'annonce publiquement pendant la messe.
Le troisième acte du 15/12/1692 nous précise seulement qu'il est marguillier.
Interrogeons-nous maintenant sur cette structure. Sous l'ancien régime on appelle fabrique à la fois, les biens et les revenus appartenant à une église et destinés à assurer les frais du culte. Une à deux personnes (suivant l'importance de la paroisse) sont nommées : ce sont les marguilliers qui sont délégués par l'ensemble des fidèles.
La nomination du marguillier varie d'une paroisse à l'autre. A Misson on l'a vu, il est nommé par son prédécesseur avec l'assentiment du curé. Dans d'autres paroisses il est nommé par l'ensemble des habitants capitulairement réunis en assemblée devant l'église (ou sous le porche).
Les revenus de la fabrique sont essentiellement constitués des donations et d'une partie de la dîme que les fabriques possèdent sur la paroisse. La dîme (le dixième) est une portion des fruits de la terre ou des troupeaux prélevée tous les ans par les curés ou d'autres (civils, fabriques etc.).
Une partie de la dîme de Misson appartient à la fabrique et pour faciliter la collecte de cet impôt, le marguillier loue (baille) à une tierce personne le droit de la prélever. Ici en 1692 Jean Petit de Cazaux, marguillier a baillé à Gracian de Barrucq les fruits décimaux pour 53 livres.
Le conseil de fabrique a été dissout à la Révolution. Il est rétabli en 1802 avec le Concordat. Il disparaitra en 1905 avec la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat et sera remplacé par le conseil paroissial.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

YGON

YGON Les dernières lettres de l’alphabet posent toujours des problèmes pour trouver un sujet. Cette famille YGON est arrivée au Boucau, ve...