NAUFRAGE
L’embouchure de l’Adour est très dangereuse et beaucoup de navires y ont fait naufrage. Je vais vous parler d’un naufrage, peut-être moins connu que les autres, mais qui me tient particulièrement à cœur. Nous sommes le 11 février 1957, à 7 h 30 le petit cargo néerlandais « Breezand », jaugeant 310 tonneaux, est en approche du port de Bayonne où il doit charger du bois. La mer est agitée et le vent souffle très fort. Par une faute du capitaine (c’est l’enquête qui le déterminera[1]) le navire, trop près du rivage, est pris par les vagues et s’échoue sur la plage de Tarnos, au nord de l’embouchure de l’Adour (la nouvelle digue n’est pas encore construite). Le navire est d’abord considéré comme perdu, mais après quelques appels téléphoniques entre les assureurs et l’armateur il est décédé de le renflouer.
Photo de Serge Perceau photographe à Boucau |
Des puissants bulldozers, conduits par les sapeurs-pompiers et forestier de Mont de Marsan, sont acheminés pour creuser le sable autour du navire.
C’est l’attraction locale des milliers de personnes viennent voir les travaux de renflouement. Le 4 mars on fait venir un remorqueur hollandais nommé « Le Titan » pour ceux qui connaissent l’histoire de la digue qui sera construite, c’est un véritable clin d’oeil[2]. Après plusieurs essais infructueux, le 14 avril, à 16 h 08, à l'occasion d'un coefficient de grande marée (106), devant une foule considérable, le Breezand est libéré de sa gangue de sable et remorqué jusqu’au port de Bayonne.
La foule est considérable au mépris du danger |
Maternelle Barthassot 1957, je suis sur la photo à côté de Bernard |
En Italie |
En Hollande |
[1] Le capitaine sera condamné à trois mois de
suspension de droit de commander un navire
[2] La nouvelle digue, qui sera inaugurée en 1966 a été construite à l’aide d’une grue nommée Le Titan
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