mercredi 11 novembre 2020

Jean Petit de CASAUX

 Jean Petit de CASAUX

 C’est mon premier ancêtre patronymique connu, sosa 256. On va trouver son nom écrit sous plusieurs orthographes : Jean Petit Descasaux, quelquefois écrit des Casaux, de Casaux ou Cazaux, selon l’humeur du scribe.

Je ne connais que la date de son décès, le 16/7/1701 à Misson. L’acte est d’ailleurs très succinct, comme tous les actes de la paroisse Saint Jean de Misson à cette époque.

« Tastet … Le 16 juillet 1701 est décédé Jean des Cazaux après avoir reçu les sacrements de l’églize a été enterré le mesme jour par moy »[1]


Donc pas d’âge pour connaitre son année de naissance. Je sais qu’il vit au Tastet, la ferme où toute la famille a vécu. Mais en est-il le premier occupant ? Sûrement pas. Il existe d’autres familles Casaux, Cazaux ou Descazaux sur Misson. Chaque famille est associée au nom d’une ferme. Il existe des Cazaux : au Comte, à Plammartin, à Condomet, à Larrocq, à Prince et bien sûr au Tastet. J’ai parlé de la ferme du Tastet lors du challenge 2018[2].

Ferme du Tastet à Misson

J’ai retrouvé de nombreux actes, dans les minutes de Darrigan et de Du Fajet notaires à Habas, concernant Jean Petit Decasaux.

J’ai classé ces actes par thèmes.

Tout d’abord ceux ayant trait à sa vie sociale. Il est marguillier[3] de la paroisse Saint Jean de Misson.

Ainsi le 20/6/1691[4] il baille les fruits décimaux de la fabrique de l’église de Misson en faveur de Gratian de Capdeville maitre chirurgien.

Le 13/7/1692[5] agissant avec la même qualité il vend les fruits décimaux à Gracien de Barucq, aussi maitre chirurgien.

« … paroisse de Misson, a été présent Jean Petit decasaux habitant dudit Misson marguillier de ladite église la présente année … lequel en cette qualité a laissé à titre d’afferme en faveur de Gracien de Barucq maitre chirugien de Misson, les fruits décimaux appartenant à ladite fabrique … la présente année pour la somme de 53 livres … »


Le 26/9/1694[6] il fait réunir, par l’intermédiaire des jurats, l’assemblée paroissiale pour délibérer sur la nomination du marguillier. Le curé a changé et le nouveau accepte mal que la nomination du marguillier échappe à son pouvoir. Car « .. tous (les habitants) ont unanimement déclaré qu’ils ont depuis leurs souvenirs et savent que l’usage dans la paroisse à l’égard du marguillier est que le nouveau marguillier se nomme par celui qui sort de charge … »


Jean Petit Decasaux est un marchand d’une certaine aisance, il prête de l’argent.

Le 6/4/1696[7] « Paroisse de Habas, maison de Pinon … a été présent en sa personne Jean de Laudumiey, laboureur, habitant de Habas, lequel de son bon gré reconnait devoir à Jean Petit Decasaux au Tastet, marchand, habitant de Misson, ici présent et acceptant la somme de 72 livres… »

Le 28/5/1700[8] « … A Misson, maison du Tastet …. Présent en sa personne Arnaud de Mirande, laboureur, habitant de Pouillon, lequel de son gré reconnait devoir légitimement à Jean Petit Decasaux, marchand, habitant dudit Misson la somme de 42 livres pour reste de vente d’une paire de bœufs aratoires … »


Le 7/11/1700[9] «  … Avant midi à Habas, maison du Baron … a été présent Jean de Bucau dit Barrere de Misson, lequel de son bon gré reconnait et déclare devoir légitimement à Jean Petit Decasaux au Tastet, marchand, habitant de Misson … la somme de 52 livres a luy prêtée avant ces présentes … »

Il met en pension des brebis chez Pierre de Saubot, par acte du 15/6/1687[10], c’est une gazaille.

« … Avant midi, paroisse de Misson, maison de Minicq … présent en sa personne Pierre de Saubot, laboureur, habitant de Misson, lequel déclare par ces présentes avoir en sa puissance et tenir à gazaille 11 têtes de brebis …. Des mains de Jean Petit Decasaux dit du Tastet, marchand habitant dudit Misson au capital de 25 livres 10 sols et la présente gazaille est faite pour cinq années… »

Jean Petit Decasaux agrandit le bien de Tastet en achetant des terres. Ainsi le 20/2/1693[11] il acquiert deux arpents de terre de Pierre de Bellocq. Le 23/5/1696[12] il achète deux pièces de vignes situées dans l’héritage de Lacoste (c’est à côté du Tastet) de Jean de Dailhencq. Le 12/6/1699 il achète de Pierre de Bellocq « 4 journaux de terre et tout autant qu’il s’en trouvera, ladite terre située à Misson héritage de Lacoste, féodale du seigneur de Labatut… »[13]

Je n’ai pas trouvé son testament, mais j’ai celui de son épouse Françoise de Lafargue, retenu par Du Fajet[14] le 11/10/1700. Il m’a permis de connaître le nom des enfants survivants. 

Françoise de Lafargue est décédée à Misson le 16/10/1700[15].


Voici les enfants issus de cette union

1°) Agnette de Casaux, née à Misson en 1672, elle y est décédée le 27/5/1692 à l’âge de 20 ans.

2°) Jean de Cazaux (sosa 128) né à Misson vers 1676, il y est décédé le 22/6/1729

Il a épousé à Misson le 16/2/1694 Catherine Lanusse (sosa 129) d’où dix enfants

3°) Arnaud de Cazaux décédé à Misson le 19/10/1700, trois jours après sa mère. Il est d’ailleurs couché sur son testament.

4°) Jeanne de Cazaux dont j’ignore les dates de naissance et de décès. Je la connais parce qu’elle est mentionnée sur le testament de sa mère. Elle épouse à Misson le 4/1/1702 Arnaud Badets. Ce que confirme son contrat de mariage retenu par Du Fajet notaire à Habas, le 31/1/1702[16]

« … Arnaud de Badets, laboureur assisté de Bertrand de Badets son père, assisté d’Anne de Camiade sa mère, François de Badets marchand son cousin germain … et Jeanne de Cazaux, fille des feux Jean Petit de Cazaux et de Françoise de Lafargue, assistée de Jean de Cazaux demeurant au Comte son cousin et aussi son parrain… Ils ont solennisé leur union à Misson le de ce mois … »

De cette union vient la descendance Badets.

5°) Anne de Cazaux citée dans le testament de sa mère, je n’ai rien trouvé sur elle.

Dans cet article on découvre, ce qui n’est plus à démontrer, l’importance des archives notariales pour dresser la vie d’un ancêtre, d’une famille. Je me dis quelquefois pourquoi ne pas l’écrire et le publier dans un rendez-vous ancestral. Peut-être un jour, qui sait !!!



[1]  AD 40 en ligne BMS 1701 Misson vue 6

[2]  https://attrapememoire.blogspot.com/2018/11/t-comme-tastet.html

[3]  Le marguillier est un laïque nommé ou élu parmi les personnes honorables d'une paroisse. Il est chargé de gérer le patrimoine d'une fabrique (assemblée chargée de l'administration temporelle de l'église paroissiale). Le mot de marguillier vient du latin "matricularius" qui signifie "qui tient un registre". Il est également appelé fabricien ou fabricier.

[4] AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 96

[5] AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 97

[6] AD 40 Darrigan notaire 3 56 liasse 99

[7]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 101

[8]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 105

[9]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 105

[10]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 92

[11]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 98

[12]  AD 40 Darrigan notaire 3 E 56 liasse 101

[13]  AD 40 Dufajet notaire 3 E 56 liasse 228

[14]  AD 40 Dufajet notaire 3 E 56 liasse 229

[15]  AD 40 en ligne BMS Misson 1700 vue 55

[16] AD 40 Du Fajet notaire 3 E 56 liasse 231

1 commentaire:

  1. Si l'on se base sur l'année de naissance de l'aînée des enfants, Agnette de Casaux en 1672, on peut peut-être estimer l'année de naissance des parents entre 1640 et 165O ? Pure hypothèse...

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