jeudi 5 novembre 2020

EGLISE

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E comme Eglise

 Boucau, commune créée en 1857 à la particularité, en si peu de temps, d’avoir eu deux église.

En 1857 il n’y a aucun bâtiment officiel : pas d’école, pas de mairie, pas d’église et pas de cimetière. Tout est à faire. Les réunions du conseil municipal se tiennent chez le maire (Pierre Lacouture) à la maison Cantine (maison du docteur Doit). On a loué une maison pour servir d’école. Les premières messes sont célébrées dans la chapelle de monsieur Laborde (maison Majesté sur la place Sémard). Les enterrements se font toujours à Tarnos.

Loterie pour la construction d'une église à Boucau

En 1864 une opportunité se présente, racheter l’église en bois d’Ustaritz. Le sous-préfet indique dans une lettre du 30/6/1864 :

« (…) d’une occasion qui se présente pour l’acquisition de matériaux propres à la construction d’une église provisoire, ce serait ceux de la chapelle que la commune d’Ustaritz avait établie il y a peu de temps pour lui servir pendant qu’on construisait une église (…) »

Le Conseil Municipal saisit l’aubaine et : « autorise Monsieur le Maire assisté de Novion et Cazalis à se mettre en rapport avec Monsieur le Maire d’Ustaritz après avoir préalablement examiné les matériaux et procédé à une expertise contradictoire. »

Le 11/9/1864 on peut lire dans le registre des délibérations du conseil municipal le : « Rapport verbal de Messieurs Cazalis, Novion et Lacouture qui avaient été chargés de se mettre en rapport avec monsieur le Maire d’Ustaritz »

Le tout est évalué par les experts à la somme approximative de 2200 ou 2300 francs. Après discussion l’achat est arrêté à la somme 2030 francs. La commune demande des délais de paiement qu’elle obtient d’Ustaritz. Dans une délibération du 25/9/1864 il est noté que : « le prix a été définitivement arrêté à 2030 francs payables en deux termes : le premier juillet 1865 1030 francs et le premier janvier 1866 le solde 1000 francs, sans intérêts. »

Le terrain sur lequel doit s’élever l’église est donné par le maire (Pierre Lacouture), il s’agit d’une parcelle de 30 ares, qui correspond actuellement à une partie du vieux cimetière.

La population de Boucau qui était de 1500 habitants en 1857, fait un bond spectaculaire avec l’arrivée en 1881 de l’usine des Forges de l’Adour, pour atteindre en 1900 5000 habitants. La capacité de cette église en bois n’était plus suffisante. De plus elle était dégradée car très exposée aux tempêtes et aux frimas. Comme l’indique le curé Bergerot en 1890

« (…)  Dieu n’avait pas au milieu de nous une demeure convenable, elle était pauvre, indécente même, ne tenant plus debou. Quant aux heures d’une cérémonie, la tempête soufflait avec quelque violence, nous n’y étions pas rassurés pour nos vies (…) »

La décision est prise de construire une nouvelle église. L’évêque de Bayonne Monseigneur Jauffret pose la première pierre le 12/4/1898, et après bien de difficultés et de soucis l’église était enfin achevée. C’est le dimanche 2 avril 1903, à 10 heures, qu’elle reçoit la bénédiction par monseigneur Diharce, évêque de Bayonne.

L’église fut dotée d’une cloche appelée « Henriette » qui fut bénie le 23/10/1904. La famille Guilhou en fut la donatrice (Henriette Guilhou était l’épouse d’Ernest Guilhou).

Par manque de financement le clocher de l’église ne fut pas construit.

Le 17/5/1903 on apprend par une délibération du conseil municipal que la démolition de la vieille église va commencer, ainsi que la construction d’un bâtiment à usage de porche, morgue et magasin.

 

Voici la liste des curés de Boucau jusqu’en 1942

Jean HAYET du 25/11/1866 au 20/12/1870

Jacques Henri LOUGE du 21/12/1870 au 28/2/1889

Jean Pierre BERGHEROT du 1/3/1889 au 29/11/1907

Jean Ernest LOUSTAU du 12/1/1908 au 25/1/1916

Léon BIDOT du 26/1/1916 au 19/5/1924

Gabriel LAMY du 19/5/1924 au 25/5/1932

Paul MIGNOU du 26/6/1932 au 1/10/1942




2 commentaires:

  1. Coucou ! A cette époque, la religion était étroitement liée à la vie communale et les maires se préoccupaient d'offrir un lieu de culte à leurs administrés. C'est ainsi que Notre Dame du Bon Secours fut édifiée. Merci beaucoup pour ce rappel historique !

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  2. L'histoire locale est toujours passionnante

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