Leon de SAN ESTEBAN est né à Sos le
11/4/1875, sur son acte il n’y a aucune mention de ses parents : il est né
de parents inconnus.
Traduction
"Dans la ville de Sos, Province de Zaragosse, évêché de Jaca le 11 avril mil huit cent soixante quinze, moi le prêtre soussigné j'ai baptisé a un enfant nommé Leon de San Esteban fils de parents inconnus, sa marraine fut Pascuala Espatolero, célibataire de Sos, que j'ai averti de la parenté spirituelle qu'elle contractait, furent témoins .... Gaztiler et Justo Rebolo habitants de Sos."
On remarque que le nom de San Esteban semble avoir été rajouté.
D’après la tradition familiale il serait
le fils de Santos SUBIRON et d’un militaire de passage. Quand j’étais enfant ma
mère m’amenait souvent voir l’oncle Mariano. Il s’agissait d’un neveu de Santos
SUBIRON qui était installé à Boucau avec toute sa famille.
Il me fallait vérifier tout cela, mon
enquête commençait. J’allais découvrir que dans plusieurs documents officiels
le nom de sa mère était indiqué.
Quand mes grands-parents sont arrivés en France,
ils ont amené avec eux tous les documents qu’ils possédaient : passeport,
fiches d’état civil, papiers militaires de Léon. Ce sont eux, conservés précieusement
par ma mère, qui m’ont permis d’établir la filiation de Léon.
Ainsi ses papiers militaires établissent
clairement qu’il est le fils Maria Santos SUBIRON.
En Espagne dans les actes de naissance il
est fait mention, en plus des parents, des grands parents du nouveau-né, ce qui
est très utile pour le généalogiste. Ainsi l’acte de naissance de ma tante
Lucienne précise "qu’elle est petite fille dans la ligne maternelle de
Santos SUBIRON et dans la ligne maternelle de Macario REMON et de Lamberta
RUESTA".
Traduction
Fille légitime de Leon de San Esteban et de Juliana Remon âgés de 48 et de 35 ans, tous deux natifs et habitant de cette ville (Sos), petite fille dans la ligne paternelle de Santos Subiron, et dans la ligne maternelle de Macario Remon décédé et de Lamberta Ruesta, natifs et habitants de cette ville. On lui a donné le prénom de Luciana.
Curieusement l’acte de naissance de ma mère, qui est postérieur, ne mentionne
personne dans la ligne maternelle.
Mon grand-père élevé par la paroisse San
Esteban de Sos, a fait ses études au « Collège Isidoro Gil de Jaz ».
Cet
établissement était géré par les pères Escolapios et proposait aux enfants
défavorisés de la paroisse une éducation primaire gratuite. Cet ainsi que mon
grand-père a appris la lecture, l’écriture et le calcul.
Les enfants abandonnés
portaient le nom de la paroisse de Sos : SAN ESTEBAN. Léon est resté au
collège jusqu’à l’âge de onze ans et ensuite il est entré en apprentissage chez
un berger de Sangüesa. Il y restera jusqu’à son service militaire, qu’il effectuera
à Cuba (j’en parlerai dans un autre billet).
En faisant des recherches sur le patronyme
SUBIRON à Sos je me suis aperçu que le premier représentant de cette famille
était originaire du Béarn. Curieux retour des choses, qui a voulu que presque
300 ans après la naissance de Juan de SUBIRON en France, son descendant direct
Léon de SAN ESTEBAN retourne en France. La motivation n’a pas varié à travers
les siècles : survivre.
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